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Après 40 ans d'absence des courts, le tennis cambodgien renaît de ses cendres

Classé sport de bourgeois par le régime des Khmers rouges, le tennis cambodgien a été prohibé dans les années 70. Et la plupart des tennismen ont été tués lors du génocide. Yi Sarum, 67 ans, est l'un des trois joueurs de l'équipe nationale à avoir survécu sur quarante membres.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le tennisman cambodgien Yi Sarum, à l'époque des tournois, avant l'arrivée au pouvoir des Khmers rouges. (FTV)

«J'ai survécu parce que j'ai été assez intelligent pour mentir. J'ai dit que j'étais chauffeur de cyclo et que je jouais au foot pour mes loisirs.» Yi Sarum a enterré médailles et trophées amassés dans les années 60 avant d'aller rejoindre ses compatriotes dans les rizières. Ceux qui n'ont pas su se faire discrets ont été «considérés comme des gens riches et haut-placés. Ils ont été tués», dit-il.

Aujourd'hui, il mène un combat pour ressusciter son sport dans un pays où tout reste à faire. Mais relancer le tennis a été très compliqué car il n'y avait plus aucun équipement et peu de moyens pour acheter du matériel et des balles.

 

Retour des joueurs sur les courts

 

 

AFP, le 14 avril 2012

 

Formé en  France, Bun Kenny, 1192e mondial et N°1 cambodgien, travaille pour donner une bonne image de ce sport et pour l'aider à renaître au Cambodge où jouer au tennis reste encore synonyme d'une certaine aisance, comparé aux valeurs sûres que sont le foot et la boxe dans un des pays les plus pauvres du monde.

Entre 1975 et 1979, deux millions de personnes ont été tuées par les Khmers rouges au nom d'une idéologie totalitaire.

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