40 ans de prison requis contre le Khmer rouge "Douch"
Pendant le régime khmer rouge, entre 1975 et 1979, environ 2 millions de Cambodgiens sont morts sous la torture, d'épuisement ou de malnutrition.
Le procès du directeur de la sinistre prison S-21 à Phnom Penh de l'époque a commencé en mars dernier devant un tribunal mis en place sous l'égide des Nations unies.
"Douch" (Kaing Guek Eav de son vrai nom), âgé aujourd'hui de 66 ans, est jugé pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre, tortures et homicides commis à l'époque où il dirigeait la prison S-21.
Dans ce centre de détention, également connu sous le nom de Tuol Sleng, jusqu'à 16.000 hommes, femmes et enfants ont subi des sévices avant d'être tués.
Douch est le premier de cinq responsables du régime communiste de Pol Pot à être jugé, et le seul à reconnaître ses actes. Son procès devrait se terminer d'ici la fin de l'année. Il risque la prison à vie.
TÉMOIGNAGE
Billon Ung Boun-Hor a perdu plusieurs membres de sa famille lors de ce génocide. Parmi ses proches disparus, son mari, Ung Boun-Hor , à l’époque président de l'Assemblée nationale cambodgienne, qui a disparu après avoir dû quitter l'ambassade de France à Pnom-Penh pendant la prise de la capitale par les troupes de Pol Pot en 1975.
Française depuis 1976, Mme Ung préside l'association Les victimes du génocide des Khmers rouges. Si elle espérait depuis longtemps le jugement et la condamnation de Douch, elle réclame aujourd'hui que les autres dirigeants khmers rouges soient eux aussi jugés.
Cécile Mimaut, avec agences
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