"Pourquoi la France ne nous aide-t-elle pas ? La liberté a besoin d'aide !" : l'appel au secours des habitants du Haut-Karabakh
La situation continue de s'envenimer dans le Haut-Karabakh, cette enclave entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. La France accuse la Turquie d'envenimer la situation en envoyant, selon elle, des "jihadistes" de Syrie pour combattre avec les Azerbaïdjanais.
Sur la route entre la capitale du Haut-Karabakh arménien et Martakert, la ville la plus au nord-est de l'enclave, les bombardements azéris étaient très réguliers vendredi 2 octobre. Le scénario se répète depuis bientôt une semaine et il fait dire à Ramzi, un retraité arménien né en Azerbaïdjan, que le conflit prend maintenant une autre tournure : "Ce ne sont pas seulement des tirs, c'est la vraie guerre qui a commencé depuis quelques jours. Il faut bien comprendre pourquoi : ce n'est pas à cause de l'Azerbaïdjan, c'est la Turquie qui pousse derrière les Azéris pour qu'ils recommencent la guerre."
Au bout d'une semaine de tirs d'artillerie, les familles arméniennes commencent à se séparer. Seuls les hommes et les vieux restent dans les villages. Comme Slava, 72 ans, qui ne comprend pas pourquoi aucune grande puissance ne vient aider son peuple : "100 000 combattants contre 20 millions de musulmans ! Pourquoi la France ne nous aide-t-elle pas ? Et l'Amérique, pourquoi elle ne nous aide pas non plus ? On a besoin d'aide. La liberté a besoin d'aide !"
Ça nous fait peur que la Turquie aide les Azéris. La Russie n'aide pas les Arméniens...
Ramzi, un retraité arménienà franceinfo
En plus des bombardements sur la ligne de front, Stepenakert, la capitale du Haut-Karabakh a été prise pour cible hier soir à plusieurs reprises par les tirs azéris. Un drone a même réussi à atteindre le ministère local des Situations d'urgence.
Ces nouvelles frappes interviennent alors que le gouvernement arménien s'est dit prêt à entamer des démarches pour rétablir un cessez-le-feu. Un premier pas diplomatique balayé par le pouvoir azerbaïdjanais, qui accentue encore sa pression sur le terrain militaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.