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"Pourquoi la France ne nous aide-t-elle pas ? La liberté a besoin d'aide !" : l'appel au secours des habitants du Haut-Karabakh

La situation continue de s'envenimer dans le Haut-Karabakh, cette enclave entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. La France accuse la Turquie d'envenimer la situation en envoyant, selon elle, des "jihadistes" de Syrie pour combattre avec les Azerbaïdjanais.

Article rédigé par franceinfo - Claude Bruillot. Edité par Frederic Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Martouni, village arménien dans le Haut-Karabakh, bombardé pour le cinquième jour d'affilée par l'artillerie azérie, le 1er octobre 2020. (CLAUDE BRUILLOT / REDACTION INTERNATIONALE / RADIO FRANCE)

Sur la route entre la capitale du Haut-Karabakh arménien et Martakert, la ville la plus au nord-est de l'enclave, les bombardements azéris étaient très réguliers vendredi 2 octobre. Le scénario se répète depuis bientôt une semaine et il fait dire à Ramzi, un retraité arménien né en Azerbaïdjan, que le conflit prend maintenant une autre tournure : "Ce ne sont pas seulement des tirs, c'est la vraie guerre qui a commencé depuis quelques jours. Il faut bien comprendre pourquoi : ce n'est pas à cause de l'Azerbaïdjan, c'est la Turquie qui pousse derrière les Azéris pour qu'ils recommencent la guerre.

Au bout d'une semaine de tirs d'artillerie, les familles arméniennes commencent à se séparer. Seuls les hommes et les vieux restent dans les villages. Comme Slava, 72 ans, qui ne comprend pas pourquoi aucune grande puissance ne vient aider son peuple : "100 000 combattants contre 20 millions de musulmans ! Pourquoi la France ne nous aide-t-elle pas ? Et l'Amérique, pourquoi elle ne nous aide pas non plus ? On a besoin d'aide. La liberté a besoin d'aide !" 

Ça nous fait peur que la Turquie aide les Azéris. La Russie n'aide pas les Arméniens...

Ramzi, un retraité arménien

à franceinfo

En plus des bombardements sur la ligne de front, Stepenakert, la capitale du Haut-Karabakh a été prise pour cible hier soir à plusieurs reprises par les tirs azéris. Un drone a même réussi à atteindre le ministère local des Situations d'urgence.

Ces nouvelles frappes interviennent alors que le gouvernement arménien s'est dit prêt à entamer des démarches pour rétablir un cessez-le-feu. Un premier pas diplomatique balayé par le pouvoir azerbaïdjanais, qui accentue encore sa pression sur le terrain militaire.

Guerre dans le Haut-Karabakh : écoutez le reportage de notre envoyé spécial Claude Bruillot

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