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"Les bombardements étaient vraiment tout près" : au Haut-Karabakh, des civils tentent de fuir le conflit ou se résignent

Certains habitants accusent la Turquie de mener des raids aériens dans la région. 

Article rédigé par franceinfo - Claude Bruillot, édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le village arménien de Martouni, dans le Haut-Karabagh, bombardé pour le cinquième jour d'affilée par l'artillerie azérie, le 1er octobre 2020.  (CLAUDE BRUILLOT / RADIO FRANCE)

Une semaine après le début du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, les civils sont pris pour cible et constatent, impuissants, les dégâts des bombardements. Le bruit des pas de Gori sur les éclats de sa vitrine brisée par les raids aériens du matin ne couvrent même plus les tirs de l'après-midi. La ligne de front est à quelques kilomètres de Martouni, son village natal. Après cinq jours de bombardements azéris, cet homme de 63 ans a vu s'écrouler "la maison de la Culture et le centre musical", mais il ne veut pas partir. "Pour aller où ?, s'interroge-t-il. Je reste ici." 

Le village armenien de Martouni dans le Haut-Karabagh bombardé pour le cinquième jour d'affilée par l'artillerie azérie, le 1er octobre 2020.  (CLAUDE BRUILLOT / RADIOFRANCE)

Nastya a fui Martouni avec une douzaine d'enfants du village pour rejoindre Erevan, la capitale arménienne. "Là-bas, ça a été très difficile, explique cette femme. Nous avons survécu plus de trois jours dans le village mais ce n'est plus possible, les enfants avaient très peur la nuit. Les bombardements étaient vraiment à côté."

Une famille s'est réfugiée dans sa voiture à 30 mètres de chez elle et juste après, leur maison a été bombardée. 

Nastya

à franceinfo

 

Les rues désertes de Stepenakert, la capitale du Haut-Karabagh arménien, le 1er octobre 2020.  (CLAUDE BRUILLOT / RADIOFRANCE)

Stepenakert, les combattants arméniens continuent d'arriver. Stepan, 39 ans dont 20 années passées aux Etats-Unis, n'hésite pas à désigner la Turquie comme principale responsable des bombardements de civils. "On n'a pas peur mais nous comprenons que c'est une guerre différente. Il y a un nouvel ennemi, une nouvelle dimension. On avait les drones turcs mais on n'avait pas les avions et les pilotes turcs comme aujourd'hui, c'est plus intense", raconte-t-il à franceinfo. Avant de rejoindre son unité, Stepan dit qu'il espère encore que la Russie et les Occidentaux parviendront à faire reculer la Turquie avant qu'il ne soit trop tard. 

La carte de la zone en conflit.  (REDACTION INTERNATIONALE)

 

Guerre dans le Haut-Karabakh : écoutez le reportage de Claude Bruillot

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