Arménie : plus de 200 manifestants antigouvernementaux interpellés à Erevan après la cession de villages à l'Azerbaïdjan
Quelque 226 manifestants antigouvernementaux ont été interpellés en Arménie pour avoir tenté de bloquer des axes routiers de la capitale, Erevan, annonce le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, lundi 27 mai. Plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans la rue dans le cadre d'une "campagne nationale de désobéissance" à l'initiative de l'archevêque Bagrat Galstanian, qui réclame la démission du Premier ministre, Nikol Pachinian.
Ce dernier est critiqué pour avoir accepté, le mois dernier, de céder à l'Azerbaïdjan des territoires que l'Arménie contrôlait depuis les années 1990, dans le cadre de pourparlers de paix. L'Arménie a rendu vendredi à l'Azerbaïdjan quatre villages frontaliers dans le cadre d'une étape clé vers la normalisation des relations entre les deux pays rivaux, qui se sont opposés dans plusieurs guerres. Le territoire cédé revêt une importance stratégique pour l'Arménie, pays enclavé, car il contrôle des tronçons d'une route vitale vers la Géorgie.
Avant les marches de lundi, une nouvelle manifestation avait déjà réuni la veille des milliers de personnes à Erevan, pour réclamer la démission du Premier ministre. Le régime de Nikol Pachinian reste inébranlable face à ce défi, malgré les tentatives de Bagrat Galstanian de lancer une motion de défiance contre le Premier ministre. Selon la loi arménienne, ce chef religieux de la région de Tavouch, où les villages ont été restitués à l'Azerbaïdjan, ne peut pas se présenter au poste de Premier ministre en raison de sa double nationalité arménienne et canadienne.
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