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Argentine : les aveux de l'ancien chef de la junte militaire

L'ancien dictateur Jorge Videla avoue la disparition de 8.000 personnes à l'époque où il dirigeait l'Argentine entre 1976 et 1983. Il se livre dans un ouvrage intitulé "Mise à disposition finale".
Article rédigé par Quentin Pommier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

A 86 ans, l'ancien dictateur argentin confesse pour la
première fois son implication dans la mort de près de 8.000 Argentins "qui
devaient mourir pour remporter la guerre contre l'insurrection"
, précise Jorge
Videla.

"Masquer la mort"

"Chaque disparition doit être certainement entendue
comme une façon de masquer, de dissimuler la mort"
, explique Jorge
Videla. Objectif avoué de l'ancien dictateur : "Eviter les réactions de
protestations à l'intérieur du pays." 

Videla a été condamné en décembre 2010 à la prison à
vie pour l'exécution d'opposants et crimes contre
l'humanité. Il est incarcéré depuis 2008 dans une prison de la province de
Buenos Aires. Ses propos ont été recueillis par le journaliste Ceferino Reato. Une
interview de 20 heures, réalisée en prison, entre octobre 2011 et mars 2012.

Son témoignage tient dans un livre, "Mise à disposition finale" , publié
samedi en Argentine. Une référence au régime nazi : *"Le terme

  • Solution finale n'a jamais été utilisé, contrairement à Mise à disposition
    finale, qui l'a souvent été" , assure Jorge Videla.

Selon les organismes des droits de l'Homme, 30.000 personnes auraient été victimes du régime du général Videla. Cette dictature, instaurée en 1976 après le coup d'Etat mené par la junte militaire contre le gouvernement d'Isabel Peron, était connue sous le nom de "Processus de réorganisation nationale". 

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