ArcelorMittal : le maire de Londres se moque des "sans-culottes" français
Le maire de Londres Boris
Johnson, connu pour son extravagance et son sens de la répartie, s'est permis
de lancer ce mardi une pique au gouvernement français et à Arnaud Montebourg. En visite
à New Delhi en Inde, où il a rencontré des hommes d'affaires indiens, il a
répondu aux propos du ministre du Redressement Productif à l'égard de la
famille Mittal, d'origine indienne, et qui possède Arcelor Mittal :
"Je vois que les
'sans-culottes' semblent avoir capturé le gouvernement à Paris. Le ministre
français est tellement extravagant en demandant qu'un investissement massif
quitte la France". (Boris Johnson)
Boris Johnson s'est dit
stupéfait en lisant dans la presse indienne les propos d'Arnaud Montebourg, qui
la veille avait déclaré aux Echos :* "Nous ne voulons plus
de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France* ".
Des moqueries fréquentes
Le premier magistrat
londonien a fini par lancer un "Venez à Londres, mes amis ! " en français dans le texte. "Venez dans la capitale mondiale des
affaires ", a-t-il ajouté, rappelant qu'ArcelorMittal avait réalisé une
sculpture géante, conçue par l'artiste contemporain Anish Kapoor, à l'occasion
des Jeux olympiques cet été.
Globalement, les politiques
britanniques ne se privent pas de railler leurs homologues français, notamment
en matière d'économie. Boris Johnson, toujours lui, avait qualifié la politique
fiscale de François Hollande de pire "tyrannie" depuis 1789. Au mois
de juin dernier, le Premier ministre David Cameron s'était dit prêt à
"dérouler le tapis rouge " aux entreprises qui fuiraient l'impôt sur
les très hauts revenus.
Jean-Marc Ayrault attend "que les engagements soient tenus"
Côté français, le
gouvernement a toutefois tenté mardi d'apaiser les réactions suite aux propos d'Arnaud
Montebourg, à quelques heures de la rencontre de Lakshmi Mittal et François
Hollande à l'Elysée. Lors d'une rencontre avec Dmitri Medvedev au quai d'Orsay,
Jean-Marc Ayrault est revenu sur la situation, assurant vouloir "faire
bouger les choses ", et ce "dans le respect des engagements ".
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