Aqmi revendique l'assassinat des deux journalistes de RFI au Mali
Alors que l'enquête sur la mort des deux journalistes français de RFI suit son cours, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué mercredi leur assassinat au Mali. L'information a été publiée sur internet par l'agence de presse mauritanienne Sahara Medias, qui cite un communiqué.
"Cette opération intervient en réponse aux crimes commis par la France contre les Maliens et à l'oeuvre des forces africaines et internationales contre les musulmans de l'Azawad ", nom donné par les Touareg au nord du Mali, indique ce communiqué.
La katiba d'Abdelkrim Targui serait responsable
Aqmi considère que l'assassinat des deux journalistes "constitue le minimum de la facture que (le président français François) Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade ", conclut le texte.
L'Elysée a réagi mercredi soir : la France mettra "tous ses propres moyens
en oeuvre " pour que l'assassinat de deux journalistes français au Mali ne reste
"pas impuni quels qu'en soient les auteurs ".
Et jeudi matin, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé cette revendication "plausible" .
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Selon l'agence Sahara Medias, la katiba (unité combattante) d'Aqmi qui a commis ces assassinats est celle d'Abdelkrim Targui, un touareg qui était proche d'un des principaux chefs d'Aqmi au Mali, Abou Zeïd, tué en début d'année lors de l'offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas (extrême nord-est du Mali).
Mardi, le journal Le Monde indiquait que trois des ravisseurs de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, avaient été identifiés par les services de renseignements français. Par ailleurs, en 48 heures, "au moins 35 personnes ont été arrêtées ", selon une source sécuritaire malienne.
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