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Après le sommet de Washington sur l'arme nucléaire, le monde "est plus en sécurité" a affirmé le président américain

Mardi, les 47 participants à ce sommet ont promis de sécuriser en quatre ans les matériaux fissiles vulnérables et courant le risque d'être détournés par des terroristes."Le peuple américain sera plus en sécurité, le monde sera plus sûr grâce aux mesures que nous avons prises", a dit Barack Obama en clôture du sommet de Washington.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy et Barack Obama à Washington (12/04/2010) (AFP/)

Mardi, les 47 participants à ce sommet ont promis de sécuriser en quatre ans les matériaux fissiles vulnérables et courant le risque d'être détournés par des terroristes.

"Le peuple américain sera plus en sécurité, le monde sera plus sûr grâce aux mesures que nous avons prises", a dit Barack Obama en clôture du sommet de Washington.

Le président américain a appelé les chefs d'Etats à agir

"Aujourd'hui n'est pas seulement l'occasion de parler, mais aussi d'agir. Pas seulement de promettre, mais aussi de faire de vrais progrès pour la sécurité de nos concitoyens", a affirmé mardi Barack Obama lors du sommet, soulignant que le risque de terrorisme nucléaire augmente.

Il a en outre annoncé que la Corée du Sud accueillerait en 2012 un deuxième sommet.

Face aux dirigeants de près de 50 Etats et organisations internationales, M. Obama a remarqué que "deux décennies après la fin de la Guerre froide, nous nous retrouvons face à une ironie cruelle de l'histoire: le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté".

Il a aussi remarqué que des terroristes pourraient tuer des milliers de personnes avec de la matière fissile "de la taille d'une pomme".

"Des réseaux terroristes comme Al-Qaïda essaient d'obtenir les matériaux nécessaires à l'élaboration d'une arme nucléaire, et si jamais ils y parvenaient, ils l'utiliseraient certainement", a prévenu le président, ajoutant que "le danger du terrorisme nucléaire est l'un des plus grands dangers contre la sécurité du monde entier".

Sarkozy n'abandonnera pas l'arme nucléaire

La France n'est pas prête à renoncer à l'arme et à la dissuasion nucléaire, a rappelé pour sa part Nicolas Sarkozy à Washington. Le chef de l'Etat français s'exprimait mardi dans une interview à la chaîne de télévision CBS en marge du sommet de Washington sur la prévention du terrorisme nucléaire.

Il a pris ses distances avec l'idée, défendue par le président américain il y a un an, dans un discours prononcé à Prague, d'un monde sans arme nucléaire.

"Je n'abandonnerai pas cette arme nucléaire, garante de la sécurité de mon pays, de façon unilatérale, dans un monde aussi dangereux qu'il l'est aujourd'hui", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy a rappelé que la France avait déjà renoncé aux essais nucléaires, démantelé certaines de ses installations, supprimé une des trois composantes de ses forces de dissuasion - les missiles balistiques du plateau d'Albion - réduit d'un tiers sa composante aéroportée et à moins de 300 le nombre de ses têtes nucléaires.

"Aujourd'hui, je considère que si j'allais plus loin, je pourrais mettre en cause la sécurité de mon pays", a fait valoir le président français.

Des avancées notables pour améliorer la sécurité nucléaire dans le monde
Les Etats-Unis et le Canada ont appelé mardi à la création d'un fonds de 10 milliards de dollars afin d'améliorer la sécurité nucléaire dans le monde.

"Les Etats-Unis se joignent à nos partenaires canadiens et appellent les nations à réunir 10 milliards de dollars (...) afin de renforcer la sécurité nucléaire à travers le monde", a déclaré le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet de deux jours sur ce sujet à Washington.

La cinquantaine de participants au sommet se sont engagés mardi à parvenir en quatre ans à une sécurisation des matériaux fissiles courant le risque d'être détournés par des terroristes.

Dans leur communiqué final, les dirigeants encouragent la coopération à tous les niveaux - bilatéral, régional et multilatéral - pour y parvenir, y compris par le biais d'une assistance technique de certains pays à d'autres. Ces objectifs n'ont toutefois pas de caractère contraignant.

L'idée de sanctions contre l'Iran progresse
Le président américain Barack Obama s'est engagé mardi à faire en sorte que les sanctions que l'ONU pourrait infliger à l'Iran pour son programme nucléaire soient "sévères". "Je vais pousser le plus fort possible pour m'assurer que nous obtiendrons des sanctions sévères qui auront des conséquences pour l'Iran tandis qu'il évalue son programme nucléaire", a-t-il dit lors de sa conférence de presse de clôture du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire.

Barack Obama a également déclaré que les Chinois coopéraient aux efforts déployés pour préparer des sanctions de l'Onu contre l'Iran.

Lors de la conférence de clôture de la conférence de Washington sur la sécurité nucléaire, le président américain a dit avoir déclaré à son homologue chinois Hu Jintao que les Iraniens devraient supporter les conséquences de leur politique nucléaire.

"Les Chinois sont à l'évidence préoccupés des ramifications que cela pourrait avoir sur l'économie en général. L'Iran est un pays producteur de pétrole. Je sais qu'un bon nombre de pays dans le monde ont des relations commerciales avec l'Iran et nous en tenons compte", a-t-il dit.

Quant au président français Nicolas Sarkozy, il a dit mardi souhaiter que des sanctions soient prises contre l'Iran à l'ONU au sujet de son programme nucléaire "en avril ou mai, pas plus tard".

La filière nucléaire, de l'extraction à la bombe.

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