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Quand Greenpeace piétine un site historique sensible à Nazca, au Pérou

Les géoglyphes de Nazca sont d'immenses figures tracées sur le sol qui peuvent représenter des animaux, des plantes, ou des êtres fantastiques.

Article rédigé par franceinfo
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Le message déployé par Greenpeace à côté du colibri, un géoglyphe de Nazca, le 8 décembre 2014. (THOMAS REINECKE (TV NEWS) / GREENPEACE / AFP)

Par son action coup de poing, Greenpeace voulait marquer les esprits pour le sommet de Lima sur le climat, mais peut-être pas en ce sens. Une douzaine de militants de plusieurs nationalités de l'association écologiste ont déployé un message en faveur du développement sur le site des lignes de Nazca, au Pérou, rapportait RFI, vendredi 12 décembre. Seulement le site est très strictement protégé et les Péruviens sont furieux.

Les géoglyphes de Nazca sont d'immenses figures tracées sur le sol qui peuvent représenter des animaux, des plantes, ou des êtres fantastiques. Tracées dans le sol entre 500 avant J.-C. et 500 après J.-C., elles sont une des grandes énigmes de l'archéologie en raison de leur quantité, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. Depuis 1994, la zone où se trouvent ces géoglyphes est classée patrimoine mondial de l'humanité. La radio rappelle qu'elle est interdite au public "et même le président péruvien doit demander une autorisation pour s’y rendre" car "le simple fait d’y marcher laisse des cicatrices sur le sol désertique".

"Dégats irréparables"

Furieux, le président péruvien Ollanta Humala a réclamé "des excuses" et annoncé des poursuites contre l'ONG. Le président Humala a estimé que l'événement illustrait un "manque de respect envers notre patrimoine culturel et les lois péruviennes". Les autorités péruviennes ont fait état de "dégats irréparables" dans la zone de la figure du Colibri et indiqué que "ce délit contre le patrimoine culturel (était) passible de trois à six ans de prison".

Finalement, écrit USA Today (en anglais), Greenpeace s'est excusé platement. "La décision de mener cette action montre un mépris total de la culture du Pérou et de l'importance de protéger ces sites sacrés partout dans le monde", a déclaré Annie Leonard, responsable de Greenpeace aux Etats-Unis, dans un communiqué. "Il n'y a aucune excuse suffisante pour compenser ce grave manque d'appréciation".

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