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Primaires républicaines : Gingrich, le candidat qui ne veut pas s'effacer

Avec sa défaite dans l'Alabama et le Mississippi, Newt Gingrich a perdu ce que beaucoup considéraient comme sa dernière chance de rebondir dans les primaires. Mais il s'obstine à rester dans la course.

Article rédigé par Marion Solletty
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Newt Gingrich à Hoover, dans l'Alabama (Etats-Unis), le 13 mars 2012. (© TORU HANAI / REUTERS)

Newt Gingrich est têtu. Après sa défaite cuisante dans l'Alabama et le Mississippi mardi 13 mars, plus grand monde au sein du parti républicain ne croit à sa candidature. Mais le "troisième homme" des primaires tient bon."Je pense que ce type de campagne peut se poursuivre jusqu'au bout. J'ai hâte d'arriver à Tampa [où se déroulera la Convention nationale républicaine, fin août], avec votre aide", a-t-il tranquillement déclaré, mercredi 14 mars, dans l'Illinois. 

Dans son camp, de plus en plus de voix l'appellent pourtant à jeter l'éponge au nom de l'unité du parti. Pour tous les analystes, il est clair que les électeurs ont choisi Rick Santorum pour incarner l'alternative conservatrice à Mitt Romney. Newt Gingrich n'a gagné que deux Etats, dont son fief de Géorgie, et concédé quatre Etats du Sud (l'Oklahoma, le Tennessee, le Mississippi et l'Alabama) à son rival ultraconservateur. Rick Santorum a quasiment deux fois plus de délégués que lui.

Son atout : sa personnalité

L'ancien sénateur de Pennsylvanie est le premier à souffrir de la présence de Newt Gingrich à ce stade. Si ce dernier se retirait, la majorité de ses voix se reporterait probablement sur lui, le hissant à la hauteur de Mitt Romney. Rick Santorum n'a pas appelé ouvertement à un retrait de Gingrich, mais en coulisses, ses proches sont à la manœuvre. Rick Perry, ancien candidat favori des conservateurs avant de se retirer, aurait même été contacté pour jouer les intermédiaires, rapporte le Washington Post.

Newt Gingrich a une idée en tête : tenir jusqu'à la convention de Tampa et, dans l'hypothèse où Mitt Romney n'aurait pas atteint les 1 144 délégués nécessaires pour l'emporter, retourner les choses en sa faveur. Mais cette hypothèse est, a minima, une preuve d'orgueil. "Gingrich a en tête un scénario où, presque par la force de sa personnalité et de sa seule volonté, il est acclamé comme nominé lors d'une convention ouverte en août, alors même qu'il a échoué à remporter le vote populaire dans plus de deux Etats", résume le New York Times.  

Même ses soutiens au sein du parti commencent à douter. "S'il reste dans le but de renverser Romney d'une manière ou d'une autre à la convention, ça me conviendrait. Mais il faudrait me convaincre sur ce plan", explique l'un d'entre eux à Politico, sous couvert d'anonymat. "S'il reste juste parce qu'il en a la capacité, je pense que c'est égoïste"

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