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Les Mayas entrent marginalisés dans une nouvelle ère

le 21 décembre indique le début d'une nouvelle ère pour les Mayas, et non la fin du monde. Cela marquera peut-être un nouveau départ pour ce peuple, aujourd'hui totalement marginalisé au Mexique et au Guatemala. Un peuple, héritier pourtant de la plus riche civilisation d'Amérique.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Jusqu'au 21 décembre 2012, des cérémonies au Mexique et au Guatemala marqueront le passage dans une nouvelle ère maya. (AFP/Orlando Sierra)
Ce 21 décembre, les cérémonies dans le Yucatan mexicain et le Guatemala voisin, vont marquer le passage du peuple maya dans une nouvelle ère. Celle qui s'achève aura duré 5.200 ans. Elle a été à la fois celle du plus grand rayonnement de la civilisation maya, et celle de sa déchéance. Une décadence entamée avant l'arrivée des colons espagnols, mais que ces derniers vont accentuer. Cette population indigène n'est à leurs yeux qu'une main d'oeuvre bon marché.
 
Aujourd'hui, les Mayas vivent dans la presqu'île du Yucatan au Mexique, et surtout au Guatemala, où ils représentent près de la moitié des 14 millions d'habitants. C'est peu dire qu'ils vivent dans le plus grand dénument. 80% de la population est pauvre, plus de la moitié des enfants souffre de malnutrition chronique.
 

Ils ont aussi souffert de la guerre civile au Guatemala, victimes d'une véritable épuration ethnique. Entre 1960 et 1996, des commandos de l'armée ont massacré des villages entiers, semble-t-il, pour effacer toute trace de la spiritualité maya. Pour Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix en 1992, «le conflit armé a été exploité comme un prétexte pour exterminer les peuples indigènes physiquement et spirituellement».

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