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Les Etats-Unis reprennent la construction de réacteurs nucléaires

La Commission de régulation du nucléaire a donné son feu vert jeudi à l'installation de deux nouveaux dispositifs à la centrale de Vogtle, en Géorgie. Une première depuis 1978.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La centrale nucléaire de Byron, dans l'Illinois (Etats-Unis), le 12 mai 2007. (JEFF HAYNES / AFP)

C'est une première depuis 1978. La construction de réacteurs nucléaires est relancée aux Etats-Unis, premier pays producteur d'électricité nucléaire au monde, fort de ses 104 réacteurs en service. La Commission de régulation du nucléaire (NRC) a approuvé jeudi 9 février une résolution autorisant "la construction et la mise en service des réacteurs trois et quatre de Vogtle", une centrale située en Géorgie (sud-est) et exploitée par la société Southern Nuclear.

Les deux futurs systèmes sont des AP1000 mis au point par le groupe japonais Toshiba et sa filiale américaine Westinghouse. D'une puissance annoncée de 1 154 mégawatts, l'AP1000 est un réacteur de troisième génération à eau pressurisée. 

Le projet d'agrandissement de Vogtle représente un investissement de plus de 14 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros). Avec, à la clé, "4 000 à 5 000 emplois au moment du pic de l'activité sur le chantier", promet Southern Nuclear. Le réacteur 3 doit entrer en service en 2016, et le 4 l'année suivante.

Désaccord au sein de la commission

Le président de la NRC, Gregory Jaczko, était opposé à cette autorisation. "Je ne peux pas soutenir la délivrance de cette autorisation comme si Fukushima n'avait jamais eu lieu". Or, "à mes yeux, c'est ce que nous sommes en train de faire." Gregory Jaczko voulait lier la licence accordée à Southern Nuclear à un "engagement irrévocable" du groupe de réaliser "les améliorations" à la suite de la catastrophe à la centrale de Fukushima, au Japon.

Les quatre autres membres de la commission ont estimé que cela "ne changerait en rien la sûreté de fonctionnement des nouveaux réacteurs". Kristine Svinik, l'une d'entre eux, a affirmé qu'"il n'y a aucune amnésie individuelle ou collective" quant à Fukushima. Selon elle, "la prise en compte de ces événements par la NRC et les réponses que celle-ci a apportées sont établies et bien avancées".

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