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La Chine soupçonnée d'avoir piraté les données de quatre millions de fonctionnaires américains

Pékin a catégoriquement nié les accusations de responsables américains.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les locaux de l'Office of Personnel Management, à Washington (Etats-Unis), le 17 octobre 2013. (JAMES LAWLER DUGGAN / REUTERS)

Pour Pékin, il s'agit d'une accusation "irresponsable et sans fondement scientifique". Le gouvernement américain a pointé du doigt la Chine après avoir détecté le piratage informatique de données personnelles de millions de fonctionnaires fédéraux, rapporte The Washington Post jeudi 4 juin.

Des hauts responsables peut-être parmi les victimes

Cette "cyberintrusion" a été détectée en avril dernier par l'Office of Personnel Management (OPM), qui gère les effectifs du gouvernement et attribue des centaines de milliers d'accréditations aux fonctionnaires fédéraux chaque année. Au total, environ 4 millions d'employés – actuels et anciens – du gouvernement auraient vu leurs données personnelles piratées.

L'OPM n'a pas précisé si le président américain ou d'autres responsables étaient concernés par ce piratage, mais a annoncé que les personnes concernées seraient informées à partir du 8 juin. L'organisme a d'ores et déjà proposé de les dédommager à hauteur d'un million de dollars en cas "de fraude et de vol d'identité".

Une enquête ouverte

L'attaque aurait été fomentée en décembre par des pirates informatiques chinois, selon des responsables américains cités par le Washington Post, sous couvert d'anonymat. Il s'agirait du deuxième piratage majeur de cette agence perpétré par la Chine. "La législation chinoise interdit la cybercriminalité sous toutes ses formes. La Chine a fait beaucoup d'efforts pour la combattre", a réagi l'ambassade de Chine aux Etats-Unis.

Le FBI a de son côté indiqué enquêter sur cette affaire et "prendre au sérieux toutes les attaques potentielles contre les systèmes du secteur public et privé". La police fédérale a estimé que "tous ceux qui constituent une menace dans le cyberespace" devraient rendre des comptes. 

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