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L'amoeba, l'organisme mangeur de cerveaux qui inquiète les Etats-Unis

L'amoeba est un organisme qui prospère dans les eaux chaudes et stagnantes. Entrée par les cavités nasales, elle se nourrit du cerveau de ses victimes.

Article rédigé par Louis Boy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La bactérie amoeba, ici vue au microscope, remonte au cerveau par la cavité nasale. (JAN VAN ARKEL / FOTONATURA / MINDEN PICTURES / AFP)

C'est la dernière hantise sanitaires des Américains. L'amoeba, un organisme qui prolifère l'été dans les lacs, les sources chaudes, les piscines, c'est-à-dire les eaux chaudes et stagnantes, si elles ne sont pas bien traitées au chlore. Plusieurs villes du sud des Etats-Unis l'ont trouvé dans leur eau potable, notamment trois communes de Louisiane jeudi 28 août, et il a tué une petite fille dans le Kansas. Et a gagné un surnom dans les médias, le "mangeur de cerveaux", qui n'est pas exagéré.

Un organisme qui se nourrit des tissus du cerveau

Le site Salon détaille la façon dont l'amoeba s'attaque au cerveau. Il entre dans l'organisme uniquement quand celui-ci absorbe de l'eau par le nez. Puis il remonte le nerf olfactif, qui relie la cavité nasale au cerveau. Il se nourrit ensuite des tissus du cerveau qu'il aspire avec une sorte de ventouse, que vous pouvez observer sur l'image qui illustre cet article de Buzzfeed.

C'est ce qui amène les premiers symptômes de la maladie, au bout de cinq jours :  la perte du goût et de l'odorat, quand la matière grise responsable de ces sensations a été dévorée. L'amoeba s'enfonce ensuite, causant des hallucinations et des convulsions, mais c'est le gonflement du cerveau lié à la réaction du système immunitaire qui provoque en général le décès.

Une infection très rare mais presque toujours mortelle

Il faut sans doute de grosses quantités d'eau pour risquer de contracter l'infection : les victimes sont le plus souvent des enfants et des jeunes adultes qui ont passé du temps à pratiquer des activités aquatiques comme la plongée, le ski nautique ou, dans un cas, un baptême par immersion. Les cas sont rarissimes, 34 dans les dix dernières années aux Etats-Unis, mais l'infection n'a pas encore de traitement fiable. 97% des personnes contaminées en meurent, en quelques jours.

C'est le cas d'une petite fille de 9 ans, qui est décédée en juillet après avoir attrapé l'amoeba en se baignant, dans l'état du Kansas. Le sort de Kelly Yust, passionnée de sports aquatiques, a choqué l'Amérique. Son père, pourtant, se voulait rassurant. "Vous avez plus de chance de mourir par noyade que de cet organisme, c'est une personne sur un milliard. (...) Nous espérons que vous ne vivrez pas dans la peur de l'infection qui a pris la vie de notre fille." 

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