Equateur : le président décrète l'état d'urgence après l'évasion de l'ennemi public numéro 1

La police a rapporté qu'au moins quatre membres des forces de l'ordre ont été enlevés dans la nuit de lundi à mardi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers montent la garde devant la prison de Turi, à Cuenca, en Equateur, le 8 janvier 2024. (FERNANDO MACHADO / AFP)

Le président de l'Equateur a décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays, y compris dans le système pénitentiaire, lundi 8 janvier, après l'évasion de l'ennemi public numéro 1. "Je viens de signer le décret sur l'état d'urgence pour que les forces armées aient tout le soutien politique et juridique dans leurs actions", a déclaré Daniel Noboa dans une vidéo. L'armée est ainsi autorisée, pour 60 jours, à assurer le maintien de l'ordre dans les rues et les prisons du pays, où un couvre-feu a été déclaré entre 23 heures et 5 heures.

Les forces de sécurité sont par ailleurs "à pied d'œuvre" pour traquer Adolfo Macias, alias Fito, chef du plus grand gang criminel d'Equateur. "Cet individu extrêmement dangereux" aurait fui dimanche, "quelques heures" avant une opération de contrôle menée dans la prison de Guayaquil, a déclaré le secrétaire à la Communication du gouvernement.

Le parquet a annoncé lundi avoir ouvert une enquête contre deux fonctionnaires pénitentiaires "qui auraient participé à l'évasion" de Fito, qui purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de prison pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre.

Quatre policiers enlevés

La police a par ailleurs rapporté qu'au moins quatre membres des forces de l'ordre ont été enlevés dans la nuit de lundi à mardi, en plein état d'urgence. Trois ont disparu dans la ville côtière de Machala, pendant leur service, et le quatrième dans la capitale, Quito.

Pays devenu un centre logistique pour l'expédition de cocaïne vers les Etats-Unis et l'Europe, l'Equateur est ravagé par la violence des gangs et des narcotrafiquants. Les homicides ont augmenté de près de 800% entre 2018 et 2023, et les prisons sont régulièrement le théâtre de massacres entre bandes rivales. Daniel Noboa a été élu, à l'automne 2023, sur la promesse de juguler l'insécurité dans le pays et de reprendre le contrôle des prisons.

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