Equateur : environ 4 000 soldats ont été mobilisés pour le transfert en prison d'un puissant gangster

Adolfo "Fito" Macias aurait menacé de mort Fernando Villavicencio, candidat à l'élection présidentielle abattu le 9 août.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une force conjointe de 4 000 hommes a mené une opération de sécurité dans la prison de Guayaquil (Equateur), le 12 août 2023, à la suite de l'assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio. (GERARDO MENOSCAL / AFP)

Une opération titanesque pour un homme dont l'influence l'est tout autant. Environ 4 000 soldats et policiers ont participé, samedi 12 août, au transfert dans une nouvelle prison de haute sécurité du chef du plus puissant gang d'Equateur, accusé d'avoir menacé de mort Fernando Villavicencio. Ce candidat à la présidentielle a été abattu trois jours plus tôt, selon les autorités.

Soldat et policiers ont donc pénétré à l'aube, à bord de véhicules blindés, dans le centre de privation de liberté numéro 8 de Guayaquil, où était détenu depuis 2011 Adolfo "Fito" Macias, à la tête de la redoutable organisation criminelle "Los Choneros". Des images diffusées par les forces de sécurité montrent un homme barbu et corpulent, mains sur la tête, entouré par des agents, puis à terre, mains liées et en caleçon parmi des dizaines de prisonniers.

Des alliés dans l'ancienne prison

Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé sur X (anciennement Twitter) que "Fito" avait été transféré à La Roca, une prison de sécurité maximale de 150 places, située dans le même complexe pénitentiaire, à Guayaquil. Selon les autorités, "Fito" et ses hommes contrôlaient au moins un bâtiment de la prison où il était détenu auparavant.

Le nom de "Fito" fait la une de la presse en Equateur depuis la mort de Fernando Villavicencio, tué par balle. Le candidat centriste, âgé de 59 ans, était en deuxième position dans les sondages en vue de l'élection présidentielle prévue le 20 août. Le politicien avait affirmé la semaine dernière que le chef du gang, condamné à 34 ans de prison pour assassinat et trafic de drogue, avait menacé de le tuer.

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