Equateur : le candidat à l'élection présidentielle Fernando Villavicencio tué par balle, l'état d'urgence déclaré dans le pays

Ce centriste de 59 ans, journaliste de profession, était l'un des huit candidats au premier tour de la présidentielle, prévu le 20 août.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat à l'élection présidentielle équatorienne Fernando Villavicencio, à Quito (Equateur), le 8 août 2023. (RODRIGO BUENDIA / AFP)

Il était deuxième dans les sondages. Le candidat à l'élection présidentielle en Equateur Fernando Villavicencio a été tué par balle à la fin d'un meeting électoral dans une salle omnisports, mercredi 9 août, à Quito, a annoncé le président du pays, Guillermo Lasso. Le parquet a par ailleurs fait état de "neuf blessés, dont une candidate à l'Assemblée, et deux policiers", en plus de la mort de l'un des assaillants, abattu par la sécurité.

Ce centriste de 59 ans, journaliste de profession, était l'un des huit candidats au premier tour de la présidentielle, prévu le 20 août. Les derniers sondages le créditaient d'environ 13%, loin derrière l'avocate Luisa Gonzalez (26,6%), proche de l'ex-président de gauche Rafael Correa.

L'état d'urgence a été instauré en Equateur pour 60 jours après l'assassinat, a déclaré jeudi matin Guillermo Lasso, tandis que les élections anticipées sont maintenues à la même date. "Les forces armées sont en ce moment mobilisées à travers tout le territoire national afin de garantir la sécurité des citoyens, la tranquillité du pays et des élections libres et démocratiques", a souligné le président du pays.

"Ce crime ne restera pas impuni"

"Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni", avait promis quelques heures plus tôt Guillermo Lasso sur Twitter. "Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s'abattra sur lui", a-t-il ajouté. Le président équatorien a convoqué en urgence dans la soirée une réunion des hauts responsables de la sécurité et d'institutions publiques telles que la Cour nationale de justice (CNJ), plus haute juridiction du pays.

La semaine précédente, Fernando Villavicencio avait fait état d'une "menace gravissime" d'un chef d'une bande criminelle liée au narcotrafic actuellement en prison. "Malgré les nouvelles menaces, nous continuerons de lutter pour les braves gens de notre Equateur", avait alors écrit l'ex-député sur Twitter.

Le journal local El Universo a affirmé que Fernando Villavicencio avait été assassiné "selon la méthode des sicarios [tueurs à gages], avec trois balles dans la tête". Présent sur les lieux au moment de l'assassinat, le médecin Carlos Figueroa, un ami de la victime, a raconté à la presse qu'il avait entendu une trentaine de coups de feu. "Ils lui ont tendu une embuscade à l'extérieur" de la salle où il tenait son meeting, a-t-il expliqué.

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