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Deux généraux américains limogés pour une attaque en Afghanistan

Ils ont été priés de partir en retraite forcée pour leur responsabilité dans un attentat qui avait coûté la vie à deux marines en septembre 2012.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les généraux américains Charles Gurganus (à gauche) et Gregg A. Sturdevant (à droite), tous deux renvoyés de l'armée pour leur responsabilité dans un attentat qui a visé le Camp Bastion, en Afghanistan, en septembre 2012. (US MARINES / REUTERS)

Le chef du corps des marines américains, le général James Amos, a limogé lundi 30 septembre deux généraux "qui n'avaient pas pris de mesures de protection adaptées" pour protéger une base attaquée par les talibans, l'an dernier en Afghanistan. La sanction, extrêmement rare, a été prise après qu'une enquête militaire a démontré que les généraux Charles Gurganus et Gregg Sturdevant n'avaient pas correctement assuré la sécurité de Camp Bastion. Il s'agit de la grande base de l'Otan dans la province très instable du Helmand, dans le sud du pays, où le prince Harry a notamment été en poste.

La base avait subi une attaque menée par les talibans dans la nuit du 14 au 15 septembre 2012. L'attentat avait tué deux marines américains et blessé huit autres. Six avions de combat américains avaient également été détruits. Selon le général Amos, le général Gurganus, qui était responsable de cette base de commandement, avait "l'entière responsabilité de la sécurité des hommes et du matériel". Le général "a fait une erreur de jugement dans l'appréciation des capacités et des intentions de l'ennemi" envers cette base.

Patrouilles réduites

Le général Sturdevant, qui commandait l'aviation, a échoué "dans son évaluation de la situation". Les deux officiers, "qui n'ont pas exercé un jugement à la hauteur de généraux", ont été priés de partir en retraite. C'est la première fois depuis le début de la guerre d'Afghanistan, en 2001, que des officiers supérieurs américains sont limogés pour un tel motif.

Au moment de l'ouverture de l'enquête conduite par la force internationale de l'Otan en mai dernier, le quotidien américain Washington Post (en anglais) avait avancé que les patrouilles américaines chargées de surveiller les environs du camp avaient été réduites. Par ailleurs, les Britanniques qui stationnaient sur la base auraient délégué à des soldats du royaume des Tonga (îles de Polynésie) la responsabilité des tours de surveillance, mais ceux-ci n'auraient pas assuré leur service dans certains de ces tours.

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