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Des sites naturels irremplaçables à protéger d'urgence

Les  îles Galapagos, le Parc de Manu au Pérou mais aussi le Parc naturel régional de la Martinique.  Une nouvelle étude publiée ce vendredi  dans la revue Science a identifié les aires protégées les plus importantes, des sites naturels jugés irremplaçables, pour empêcher l'extinction des espèces de mammifères, d'oiseaux et d'amphibiens dans le monde.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (CNRS Autre)

Le parc national de la
Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie est le site le plus irremplaçable au
monde selon cette étude. Il abrite notamment des amphibiens comme l'altelopus
nahumae, ou une espèce de fauvette que l'on ne trouve que dans cette chaine de
montagnes côtières.

Ces espèces sont en grand danger, selon l'Union
Internationale de Conservation de la Nature et en plus qui ne vivent qu'à cet
endroit du globe. "Si ces sites ne sont pas protégés, ces espèces
disparaitront définitivement de la surface de la planète
", explique Soizic
Le Saout, l'une des auteurs de l'étude.

 En fait les
scientifiques ont croisé les données de 173 000 aires protégées terrestres
avec les 21 500 espèces de la liste rouge de l'UICN. Ils ont ainsi
identifiés 78 sites (137 aires protégées dans 34 pays) comme exceptionnellement
irremplaçables.

"Le
moqueur à gorge blanche est particulièrement menacé en Martinique"

 La France a deux
sites : le parc naturel régional de la Martinique et le Parc national de
la Guadeloupe
en particulier à cause de ses 200 espèces d'oiseaux. "Le
moqueur à gorge blanche est particulièrement menacé en Martinique par la
disparition de la forêt mais aussi par des espèces invasives comme les
rats
", ajoute  Ana Rodrigues
chercheuse au centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier.
La moitié de ces
sites irremplaçables ne sont pas reconnus comme patrimoine mondial de l'Unesco,
ce qui permet pourtant d'avoir une protection supplémentaire. "Le but
n'est pas de laisser tomber les autres aires protégées mais de faire comprendre
la responsabilité de cette centaine de sites en matière de protection de la
biodiversité
", développe Soizic Le Saout.

Dans cette étude, les scientifiques ne se sont pas penchés sur les
plantes ou les insectes. D'autres études sur ces espèces pourraient donner
d'autres résultats. Les scientifiques rappellent tout de même l'accélération du
rythme d'extinction des espèces vivantes aujourd'hui. Selon les chiffres de
l'ONU, 26.000 espèces animales ou de plantes disparaissent chaque année.

 

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