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Des manifestations violentes contre le gouvernement se poursuivent au Chili à quelques heures de l'élection présidentielle

A la veille de l'élection présidentielle, des manifestations continuent à Santiago, au Chili, contre le gouvernement. 

Article rédigé par Olivier Poujade - Gilles Gallinaro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Manifestation dans la capitale chilienne le 19 novembre à deux jours de l'élection présidentielle. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

Les deux camps sont parfaitement rodés. Canons à eaux, lacrymos, véhicules blindés des carabiniers encerclement des foyers de contestation, quand, côté manifestants, l’orchestre montre le sens de la marche. A la veille d’une élection présidentielle très indécise au Chili, une frange radicale des manifestants s’est mobilisée pour réclamer la libération de plusieurs dizaines de prisonniers. Des jeunes interpellés en octobre 2019 au plus fort de la révolte sociale que les autorités chiliennes ne veulent toujours pas libérer.

Vendredi 19 novembre, Santiago a, comme chaque semaine, été le théâtre d’affrontements entre police et manifestants. La première ligne se charge de mettre le feu aux barricades, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. "On se défonce tous les jours pour des salaires de merde. Regardez, regardez, tous ceux qui manifestent, les grands parents, les enfants, ils devraient être à la maison et se reposer mais pourquoi ils sont là ? Parce que l’Etat ne fait rien pour eux. Le seul truc qu’ils font, c’est nous taper dessus", raconte une manifestante. 

Parmi les manifestants, des éco-féministes à deux jours de l'élection présidentielle au Chili. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

L’indignation d’une jeunesse chilienne qui ne supporte plus le vieux système de la dictature du général Pinochet. Bilma observe les manifestants. "Le Chili vit dans un chaos que le monde ne veut pas voir. On a été le laboratoire du néo libéralisme. Ils ont endormi la population et aujourd’hui on a un candidat fasciste qui est sur le point d’être élu, c’est horrible." A la veille de l’élection, c’est le candidat d’extrême droite José Antonio Kast qui est en tête des sondages.

Manifestation au Chili avant l'élection présidentielle - Reportage d'Olivier Poujade

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