Colombie : les Farc conditionnent la libération du journaliste français à un débat
Dans un message ambigu, la rébellion marxiste colombienne semble lier la libération de Roméo Langlois à l'ouverture d'un "large débat" sur la presse.
Etrange revendication. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie semblent conditionner la libération du journaliste de France 24, Roméo Langlois, à la tenue d'un débat sur la presse. "Nous pensons que le minimum que l'on peut attendre pour qu'il puisse récupérer pleinement sa liberté de mouvement est l'ouverture d'un large débat national et international sur la liberté d'informer", écrit la direction centrale de la rébellion marxiste dans un communiqué lundi 7 mai.
Le journaliste français avait disparu le 28 avril. Il a été blessé au bras gauche lors de l'attaque d'une brigade qu'il accompagnait pour un reportage dans le sud du pays, à la lisière de la forêt amazonienne. Langlois, 35 ans, portait au moment de l'offensive un casque et un gilet pare-balles de l'armée, qu'il a quittés avant de se rendre aux assaillants en se présentant comme civil, selon les autorités colombiennes. Mais les rebelles le considèrent comme un "prisonnier de guerre".
Dans leur communiqué, les Farc visent le journalisme embarqué avec l'armée. Pour eux, "les journalistes que les forces armées colombiennes emmènent lors de leurs opérations militaires n'exercent pas leur mission impartiale qui est d'informer sur la réalité mais celle consistant à la manipuler".
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