Cet article date de plus de huit ans.

Colombie: les enfants combattants des Farc vont quitter la guérilla

Un accord conclu entre le gouvernement colombien et les Farc va permettre aux enfants qui participaient à la guérilla de pouvoir en sortir. L'amnistie est prévue pour les mineurs non suspectés de crimes graves. En presque trente ans, la guérilla a recruté plus de 11.000 mineurs.
Article rédigé par Laura Martin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un membre des Farc explique à ses combattants le déroulement de l'accord de paix avec le gouvernement en février 2016. (LUIS ACOSTA / AFP)

L'accord de paix entre le gouvernement colombien et les Farc connaît une importante avancée. Les deux parties ont réussi à s'entendre sur le départ des mineurs enrôlés dans la guérilla. Lesquels la quitteront progressivement, selon l'accord conclu le 15 mai avec le gouvernement.

Les Farc, qui comptent environ 7.000 combattants, «s'engagent à faire partir les mineurs de 15 ans (...) dès qu'un accord sur le protocole et le plan transitoire d'accueil aura été trouvé», indique un communiqué signé par les deux parties.

Ce devrait être chose faite d'ici 15 jours, ont ajouté les négociateurs, précisant que les mineurs non suspectés de crimes graves bénéficieraient d'une amnistie, alors que le sort des accusés de ce type de crime serait défini ultérieurement.

11.556 enfants de moins de 18 ans
Le groupe rebelle s'est toujours défendu de recruter des enfants soldats, préférant expliquer qu'il prenait en charge des orphelins et des victimes de violences. Le Parquet de Colombie estime que la guérilla a recruté 11.556 mineurs entre 1975 et 2014.

Dans ce tweet, le président colombien Juan Manuel Santos salue un «accord historique pour soustraire les enfants à la guerre #LaPaixestpossible»:


«Les droits de ces mineurs seront respectés», a assuré de son côté le chef  négociateur des Farc, Ivan Marquez, précisant que les enfants suivront «des  programmes sociaux et éducatifs, pour que l'exclusion sociale qui les a poussés dans nos campements ne se répète jamais.»

Le dernier point décisif à résoudre reste la mise en place d'un cessez-le-feu. Mais avant d'envisager la signature de la paix, les parties doivent encore s'entendre sur les modalités du désarmement et le mode de ratification de l'accord de paix final.

Le 12 mai, les deux parties ont convenu d'inscrire le futur accord de paix dans la Constitution, garantie demandée par la rébellion dans le cadre de sa future démobilisation.

Le conflit a fait au moins 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,8 millions de déplacés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.