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Chili : Michelle Bachelet largement en tête du premier tour de la présidentielle

L'ancienne présidente socialiste est créditée de 46,73% des voix.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Michelle Bachelet, candidate à la présidentielle chilienne, le 17 novembre 2013 à Santiago du Chili. (MARTIN BERNETTI / AFP)

Michelle Bachelet devra passer par un second tour pour redevenir présidente du Chili. Après dépouillement de plus de 96% des suffrages, la candidate socialiste est créditée de 46,73% des voix, contre 25 % à sa rivale de droite, Evelyn Matthei. Les deux femmes s'affronteront donc lors d'un second tour au mois de décembre. 

Michelle Bachelet, médecin de formation et première femme élue à la tête d'un pays sud-américain en 2006, était la grande favorite du scrutin, forte d'une popularité inaltérée depuis la fin de son premier mandat en 2010. A l'époque, la Constitution l'avait empêchée de postuler à un second mandat consécutif.

Sa rivale de droite crée la surprise

Son adversaire, Evelyn Matthei, a tout de même créé la surprise en dépassant les scores de 14 à 21% annoncés par les instituts de sondage. "Nous l'avons dit dès le premier jour et peu de gens nous ont crus (…), nous avons battu les sondages et les analystes politiques qui disaient que Bachelet gagnerait au premier tour", s'est réjouie sa porte-parole.

Michelle Bachelet a souligné que son camp "savait que le défi de gagner au premier tour était complexe". "Nous avons fait un grand effort et nous avons été très près du but", a-t-elle estimé.

Deux amies d'enfance

Radicalement opposées politiquement, les deux postulantes à la présidence se connaissent depuis l'enfance. Lorsque Michelle avait 6 ans et Evelyn 4 ans, les fillettes se côtoyaient sur la base aérienne de Cerro Moreno, à Antofagasta, dans le nord du Chili. Leurs familles étaient voisines et leurs pères très amis.

Mais le coup d'Etat d'Augusto Pinochet contre le président socialiste Salvador Allende, le 11 septembre 1973, devait bouleverser leur vie. Alberto Bachelet fut torturé à mort pour sa fidélité à l'égard du président déchu. De son côté, Fernando Matthei fit partie de la junte militaire jusqu'à devenir responsable hiérarchique du lieu de détention de son ami.

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