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Barack Obama gracie l'ex-soldat Chelsea Manning, condamnée dans l'affaire WikiLeaks

Elle sera libérée en mai, a fait savoir la Maison Blanche.

Article rédigé par franceinfo
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Une manifestation de soutien à Chelsea Manning, le 26 juin 2016 à San Francisco (Etats-Unis). (JOSH EDELSON / AFP)

Barack Obama a commué la peine de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks. Cela signifie que la sentence de l'ancienne militaire, transgenre et auparavant connue sous le nom masculin de Bradley Manning, a été raccourcie. Elle sera libérée en mai, a fait savoir la Maison Blanche, mardi 17 janvier.

Le 30 juillet 2013, le soldat Manning avait été reconnue coupable de vingt chefs d'accusation, tels qu'espionnage, fraude et vol de documents diplomatiques et militaires confidentiels par la cour martiale du tribunal de Fort Meade (Etats-Unis). L'ancien soldat, qui avait alors 25 ans, avait en revanche été acquittée pour le chef d'accusation le plus lourd, "intelligence avec l'ennemi".

Louée par ses partisans pour avoir dévoilé, selon eux, les abus des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan, Chelsea Manning a été jugée pour avoir mis son pays et ses compatriotes en danger. Elle avait tenté de mettre fin à ses jours en octobre, après une première tentative de suicide en juillet.

Obama, président américain qui a le plus gracié

Cette libération prochaine pourrait également avoir des conséquences sur l'avenir de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. "Si Obama accorde la grâce à Manning, Assange accepte l'extradition vers les Etats-Unis en dépit de l'anti-constitutionnalité flagrante" du département américain de la Justice, avait indiqué le compte Twitter du site, quelques jours plus tôt.

"Disons-le franchement et de bon cœur : merci Obama", a réagi Edward Snowden, ancien collaborateur de la NSA, qui a révéle au monde entier des actions d'espionnage menées par les Etats-Unis.

Chelsea Manning n'est pas la seule concernée. Au total, Barack Obama a gracié 64 détenus et commué les peines de 209 autres. Depuis son arrivée en janvier 2009 à la Maison Blanche, qu'il quittera vendredi, le président américain a gracié 212 condamnés et a commué 1 385 peines. Soit davantage que n'importe quel autre occupant du Bureau ovale.

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