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Au Québec, la police charge des manifestants

Certains contestataires avaient brisé les vitrines de deux banques, dimanche soir à Montréal. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un manifestant est arrêté par la police de Montréal (Québec, Montréal), lors de manifestations contre la hausse des frais de scolarité, dimanche 10 juin 2012. (STEEVE DUGUAY / AFP)

Après les revendications, les coups de matraque. La police a chargé, dimanche 10 juin au soir à Montréal, plus d'un millier de manifestants, alors que le Grand Prix du Canada de Formule 1 se déroulait dans le calme, mais sous haute surveillance policière. Certains des contestataires avaient brisé à coups de pierres les vitrines de deux banques.

Après ces actes de vandalisme touchant la Caisse de dépôt et placement du Québec et la Banque Nationale, la manifestation a été déclarée illégale et la police a donné l'ordre de dispersion par haut-parleur. Des grenades assourdissantes ont ensuite été lancées vers les étudiants, qui se sont éparpillés dans le centre ville. Auparavant, leur marche s'était déroulée pacifiquement au son de casseroles. Mais, preuve de la tension ambiante, les manifestants avaient débuté leur marche par un salut nazi adressé aux policiers par les manifestants.

 "Terminer le Grand Prix en beauté"

"On est ici pour terminer le Grand Prix en beauté et montrer que, malgré toute la répression qu'il y a eu contre nous pendant toute la durée de l'événement pour nous empêcher de dire nos opinions politiques, on est là quand même encore ce soir et on a l'intention de se faire entendre", a déclaré Virginie, une étudiante de 28 ans. 

Des groupes étudiants et anticapitalistes avaient menacé de perturber le Grand Prix du Canada de Formule 1, mais l'évènement a pris fin sans encombre dans l'après-midi. Plus de trente "arrestations préventives" avaient tout de même été effectuées par les forces de l'ordre, et de nombreux filtrages policiers avaient été mis en place autour du circuit Gilles-Villeneuve.

Les slogans scandés visaient souvent le Premier ministre québécois, Jean Charest, partisan de la hausse des frais de scolarité, à l'origine du conflit vieux de près de quatre mois. "Charest dehors, on va te creuser une tombe dans le Nord", répétaient les jeunes gens. Ils faisaient allusion au Plan Nord, un vaste projet de mise en valeur des ressources naturelles dans le nord de la province francophone, critiqué par l'opposition et certains écologistes.

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