L'équivalent d'un terrain de foot de forêt primaire a été détruit toutes les six secondes en 2019, selon une ONG
Selon le rapport annuel de Global Forest Watch, basé sur des données satellitaires, environ 38 000 km2 de forêt primaire ont été détruits l'an dernier.
Une année dévastatrice pour l'environnement. De vastes étendues de forêts vierges sont parties en fumée en 2019, équivalentes à la taille de la Suisse, selon une étude publiée mardi 2 juin par l'ONG Global Forest Watch. Le Brésil est concerné par plus d'un tiers de ces pertes. La République démocratique du Congo et l'Indonésie arrivent en deuxième et troisième position pour la perte de ces forêts, détruites pour faire place à de l'élevage ou des plantations, selon le rapport basé sur des données satellitaires.
Les forêts primaires abritent une très grande diversité des espèces présentes sur Terre et stockent d'énormes quantités de CO2, qui contribue au réchauffement climatique une fois libéré. Au total, environ 38 000 km2 ont été détruits l'an dernier, soit l'équivalent d'un terrain de football toutes les six secondes, ce qui fait de 2019 la troisième année la plus dévastatrice pour les forêts primaires en deux décennies.
Des accaparements illégaux de terre
Les feux de forêt ne sont pas la principale cause de déforestation, selon les données satellitaires. De nombreux nouveaux "points chauds" de déforestation sont apparus. Dans l'Etat de Para, par exemple, ils correspondent à des accaparements illégaux de terre dans la réserve indigène des Trincheira/Bacaja.
What happened to the world’s forests in 2019?
— Global Forest Watch (@globalforests) June 2, 2020
• #Fires scorched Australia and Bolivia
• Brazil accounted for over a third of all primary #treecoverloss
• Indonesia, Colombia and West Africa lowered loss
Read the analysis: https://t.co/loHemnDrxv@WorldResources @UMD_GLAD pic.twitter.com/xZut7El4gY
Pour Frances Seymour, du WRI, ceci est non seulement injuste pour les personnes vivant dans ces forêts primaires au Brésil, mais aussi un signe de mauvaise gestion. "Nous savons que la déforestation est plus faible dans les territoires indigènes", explique-t-elle. "Un nombre croissant d'indices suggère que la reconnaissance légale des droits fonciers des autochtones fournit une meilleure protection de la forêt."
L'épidémie de Covid-19 pourrait aggraver les choses, non seulement au Brésil, particulièrement touché, mais partout où cela peut affaiblir l'application déjà très faible des pouvoirs des nations vivant des forêts tropicales. "Du monde entier, nous avons des échos sur une hausse des niveaux d'exploitation forestière, minière illégales et de braconnage", relève Frances Seymour.
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