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Brésil : une déforestation record en Amazonie pour un mois de janvier

La zone a perdu 360 km2 de forêt sur les trois premières semaines de l'année, ce qui est le pire bilan depuis le début des observations satellites, en 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des officiels de l'Etat brésilien du Para explorent une zone ciblée par la déforestation, le 22 septembre 2021 à Pacaja. (EVARISTO SA / AFP)

C'est une triste performance pour un mois de janvier. La déforestation en Amazonie brésilienne a atteint près de 360 km2 sur les trois premières semaines de l'année, selon les données officielles rendues publiques mercredi 2 février. Les données disponibles sur le site internet de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) s'arrêtent au 21 janvier, mais la surface déboisée est déjà la plus importante depuis que ces informations recueillies par satellites sont diffusées, en 2015.

A titre de comparaison, la déforestation en Amazonie s'était étendue sur 83 km2 pour tout le mois de janvier 2021, soit quatre fois moins que sur les 21 premiers jours de cette année. "Le fait d'avoir un chiffre aussi élevé en janvier, au plus fort de la saison des pluies, quand la déforestation est habituellement moins importante, est extrêmement préoccupant", a estimé Claudio Angelo, membre du collectif d'ONG Observatoire du Climat. "Il faut attendre les prochains mois pour voir quelle sera la tendance pour cette année, mais c'est déjà un très mauvais signe", a-t-il ajouté.

La politique de Jair Bolsonaro pointée du doigt

En novembre, l'INPE avait déjà annoncé que le déboisement dans la plus grande forêt tropicale du monde s'était étendu sur 13 235 km2 sur la période de référence d'août 2020 à juillet 2021, du jamais vu en 15 ans.

Il s'agissait de la troisième hausse consécutive sur cette période depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui est la cible de critiques internationales pour avoir affaibli la surveillance de l'écosystème amazonien et encouragé les activités minières ou agricoles dans des zones protégées. L'Observatoire du Climat a révélé mardi que l'Ibama, le principal organe de surveillance environnementale, n'avait dépensé que 41% du budget alloué aux contrôles en 2021.

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