Aritana Yawalapiti, un des grands chefs indigènes du Brésil, est mort du Covid-19
Aritana Yawalapiti était connu pour être un grand défenseur de la forêt amazonienne.
Le cacique Aritana Yawalapiti, l'un des principaux chefs indigènes du Brésil, est mort du Covid-19 à l'âge de 70 ans, a annoncé son neveu Iano Yawalapiti, mercredi 5 août. "Sa mort est confirmée", a-t-il déclaré à l'AFP au téléphone. Fin juillet, le fils d'Aritana Yawalapiti avait déjà annoncé qu'un frère et une nièce du cacique étaient morts d'une infection au nouveau coronavirus.
Aritana Yawalapiti, qui souffrait d'hypertension, avait été admis dans une unité de soins intensifs et mis sous respiration artificielle il y a deux semaines, dans un hôpital de Goiânia, capitale de l'Etat de Goias, en raison d'une détresse respiratoire liée à une forme sévère de la maladie provoquée par le nouveau coronavirus.
Un fervent défenseur des droits indigènes
Avant de tomber malade, Aritana Yawalapiti avait lancé une campagne de récolte de fonds pour faciliter l'accès aux soins des membres de sa communauté. Fervent défenseur des droits indigènes et de la préservation de la forêt amazonienne, le cacique était un important responsable de la région du Parc national du Xingu, dans le Mato Grosso, dont est également originaire le chef emblématique Raoni Metuktire, récemment hospitalisé pour des problèmes intestinaux.
Près de 6 000 autochtones de 16 peuples différents vivent dans cette zone protégée de 26 000 km2 de la forêt amazonienne. Le coronavirus, dont le bilan devrait franchir ces prochains jours le cap des 100 000 morts au Brésil, a touché de plein fouet les indigènes. Le secrétariat à la Santé indigène, qui dépend du ministère de la Santé, dénombre au total 231 décès et 12 050 cas de Covid-19 chez les indigènes brésiliens vivant dans leurs villages d'origine.
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