Accusé de corruption, le maire de Montréal démissionne
Seulement huit mois après son élection, Michael Applebaum est contraint de quitter son poste.
Il ne sera resté maire de Montréal que pendant huit mois. Visé par des poursuites judiciaires notamment pour corruption, Michael Applebaum a annoncé sa démission, mardi 18 juin. "Je maintiens mon innocence", a déclaré l'homme politique québécois de 50 ans, affirmant son "intention de [se] battre" après avoir été inculpé lundi de 14 chefs d'accusation par une unité anti-corruption de la police québécoise.
Michael Applebaum était entré en fonction en novembre dernier, après la démission de Gérald Tremblay, parti en raison d'un scandale de corruption qui continue d'éclabousser plusieurs responsables de l'administration municipale. Arrêté au petit matin lundi par les enquêteurs de l'UPAC (Unité permanente anti-corruption), il est notamment accusé de "complot, abus de confiance et actes de corruption dans les affaires municipales".
"Je n'ai jamais pris un sou à personne"
"Je n'ai jamais pris un sou à personne", a lancé lors d'une bref point de presse Michael Applebaum, premier maire anglophone de Montréal en un siècle. Son départ plonge une fois encore l'administration montréalaise dans la tourmente, alors que les élections municipales n'auront lieu que le 3 novembre prochain. Un maire intérimaire va être choisi dans les prochains jours au sein du conseil municipal.
Depuis un an, Montréal vit au rythme de révélations faites devant la commission d'enquête publique, dite Commission Charbonneau, sur un vaste système de corruption impliquant responsables municipaux, partis politiques, entrepreneurs du BTP et criminalité organisée.
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