Cet article date de plus de dix ans.

A Gosen, au Pérou, la pauvreté s'éloigne

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le Pérou connaît un boom économique depuis dix ans. En 2013, même si la croissance a quelque peu ralenti, près d’un demi-million de Péruviens sont sortis de la pauvreté, selon les statistiques officielles. Et moins d'un quart de la population vit aujourd'hui dans la misère.

Les chiffres de l’agence gouvernementale INEI montrent que le taux de pauvreté a diminué de 1,9% en 2013, passant de 25,8% en 2012 à 23,9% en 2013. Et depuis 2009, il a chuté de près de 10%.
 
Le président Ollanta Humala s'est engagé à réduire la pauvreté de 15% d'ici la fin de son mandat en juillet 2016.
 
Pour constater les bienfaits de la croissance, la photographe Mariana Bazo s’est rendue en mars et avril 2014 à Gosen, un bidonville perché sur une colline au-dessus de la capitale, Lima. Alors qu’auparavant les gens vivaient ici dans le dénuement le plus total, elle a pu constater la nette amélioration de leur niveau de vie.
 
Malgré des conditions de vie encore difficiles, beaucoup se disent aujourd’hui heureux.
 
Quinze photos illustrent ce propos.

Gosen est un bidonville de Villa María del Triunfo, district de la province de Lima, au Pérou. Il s’est développé près d'une décharge à la périphérie de la capitale péruvienne. Mais aujourd’hui, les gens y créent des emplois pour améliorer leur vie et celle de leurs enfants.
 
 
  (REUTERS / Mariana Bazo)
Originaire des montagnes de Huancayo, elle a été l'une des fondatrices du marché. Elle se lève tous les jours à 3h pour aller chercher des légumes frais pour fournir ses clients. «La vie ici était trop difficile pour les hommes, alors beaucoup sont partis. Mais nous, les femmes, nous sommes solidaires car nous voulons donnons un avenir à nos enfants», explique-t-elle.
 

 
  (REUTERS / Mariana Bazo)
Mère célibataire, elle s’occupe de ses deux enfants. A Gosen, les femmes y sont plus nombreuses que les hommes. Avec un ingénieur venu récemment les voir, elles ont pu discuter des nouveaux plans d’aménagement pour la rénovation du marché, l’amélioration de leurs boutiques ou encore de la construction d’un parking.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Elle est arrivée il y a douze ans. Elle a d'abord travaillé comme vendeuse de rue, jusqu'à ce qu'elle puisse obtenir un prêt pour construire son propre magasin.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Elle a quitté il y a une vingtaine d’années Ayacucho, une ville ravagée par la violence, berceau du groupe maoïste du Sentier lumineux. «Maintenant, je peux me permettre d’avoir un peu de luxe, ce qui était impossible auparavant. Je gagnais moins d’un demi-dollar par jour, juste de quoi me nourrir, alors qu’aujourd’hui, cela peut monter jusqu'à 28 dollars», raconte-t-elle.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo )
Avant, personne ne dépensait d’argent pour se faire couper les cheveux. Aujourd’hui, Fabiola tient le seul salon du quartier et elle gagne 1,79 dollar par coupe.
 


  (REUTERS / Mariana Bazo)
Elle a survécu à deux cancers et à une relation avec un mari violent. A Gosen, c’est une petite femme d'affaires. Mais s’enrichir n’est pas son but. Elle préfère aider les écoliers. Elle explique à Mariana Bazo qu’elle a été vendue par sa mère à l’âge de neuf ans pour un sac de riz, puis emmenée à Lima contre un sac d’orge. Alors qu’elle ne possédait rien, elle a été secourue. Aujourd’hui, elle veut pouvoir rendre la pareille en protégeant les enfants les plus démunis.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Avec l’aide de voisins, elle enlevé la décharge qui se trouvait en face de chez elle. A récupéré la terre pour y faire pousser des betteraves, des radis, des pommes de terre et des laitues. Avec les pierres, elle a construit une pépinière.
 
 
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Antonio est arrivé en 1995 quand il n’y avait que quelques baraques. Il a aidé ses voisins à renforcer leurs maisons. Maintenant, il possède une entreprise qui fabrique des fenêtres, des portes et des meubles.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Franz travaille dans la construction et la rénovation des maisons. Il a vécu pendant un certain temps au Chili, mais il est revenu au Pérou quand l'économie s'est améliorée.
 
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Il y a deux ans, elle récupérait des déchets dans les poubelles pour les revendre à des recycleurs. Maintenant, grâce à ses économies et à l'aide de sa fille qui travaille à Lima, elle a pu prendre sa retraite et s’occuper de ses petits-enfants. Elle se dit enfin heureuse.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Pendant plus de vingt années, elle a été lavandière le jour et vendeuse de friandises et de cigarettes la nuit.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
En 2009, elle a pu construire sa maison. Sa fille étudie le design à Lima.
 
 (REUTERS / Mariana Bazo)
Il a vécu pendant des années dans une cabane faite de planches et de taules (à droite). Mais grâce à ses nombreux petits boulots, il a pu se construire une maison en dur.
 
 ( REUTERS / Mariana Bazo)
Elle et son mari ont pu peindre leur maison grâce à leurs économies. 

  (REUTERS / Mariana Bazo)

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