Cet article date de plus d'onze ans.

Algérie : des otages étrangers se seraient échappés, des hélicoptères algériens bombardent le complexe gazier

15 étrangers, dont un couple de Français, auraient réussi à prendre la fuite jeudi matin, selon la chaîne algérienne Ennahar, qui cite une source officielle. L'ambassade de France ne confirme pas. Il resterait ainsi 26 otages étrangers, ainsi qu'une centaine d'Algériens. L'armée, qui avait averti qu'il était hors de questions de négocier quoi que ce soit avec les djihadistes, a bombardé ce matin le complexe.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Des hélicoptères algériens ont bombardé le complexe gazier où un commando islamiste retient depuis mercredi des dizaines d'otages. Selon l'agence de presse UNI Reuters, deux otages japonais auraient été blessés lors de ce bombardement.

15 étrangers retenus en otage, dont un couple de Français, auraient réussi ce jeudi matin à prendre la fuite. C'est la chaîne de télévision algérienne Ennahar qui l'affirme, citant une source officielle.

Si l'information se vérifie - l'ambassade de France refuse de confirmer pour l'instant - les ravisseurs, des islamistes qui seraient emmenés par Mokhtar Belmokhtar, ne détiendraient plus que 26 otages étrangers, d'une dizaine de nationalités. Ainsi que quelque 150 employés algériens, plus libres de leurs mouvements : 30 d'entre eux ont réussi, un peu plus tôt ce jeudi matin, à s'échapper.

Pas de confirmation de Paris sur des otages français

Ce décompte se base sur les déclarations faites à Al-Jazeera dans la matinée d'un des ravisseurs. Un homme présenté sous le pseudonyme d'Abou al-Baraa, parlant d'"autour de 41" otages, en provenance d'une dizaine de pays - Norvège, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Roumanie, Colombie, Thaïlande, Philippines, Irlande, Japon et Allemagne.

Juste après ce décompte, trois otages se sont succédé au téléphone, toujours sur Al-Jazeera. Un Irlandais, un Britannique et un Japonais ont réclamé le retrait de l'armée, pour préserver leur vie et favoriser la négociation. Ce que l'armée refuse catégoriquement. De source algérienne, on indique que les kidnappeurs exigent une sortie sûre et garantie du complexe gazier avec leurs captifs.

Côté français, toujours aucune confirmation donc. Pourtant, il y a ce couple qui serait parvenu à s'enfuir, donc ; il y a aussi cet homme, retrouvé par le journal Sud-Ouest, qui affirme être bien traité. La position officielle de la France est la même : "Nous n'avons pas confirmation" de la présence de Français parmi les otages en Algérie, a déclaré encore jeudi matin la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.