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Villes africaines en 2017 : les plus chères et celles où il fait bon vivre

Comme chaque année, l’enquête menée par The Economist Intelligence Unit, filiale du fameux hebdomadaire économique britannique, a passé au crible le coût de la vie dans 133 villes du monde. Il s’agit de comparer les prix de 160 biens et services à travers le monde.
Article rédigé par Martin Mateso
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Vue générale de Nairobi, la capitale kenyane, C'est la ville la plus chère d'Afrique dans le classement 2017 réalisé par The Economist Intelligence Unit. (Photo/Reuters)

Au palmarès des villes les plus chères d’Afrique, la capitale angolaise, Luanda a été détrônée cette année par Nairobi, la métropole kenyane. Le Caire arrive en deuxième position, ex-aequo avec Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire.
 
Viennent ensuite les villes de Casablanca au Maroc, en quatrième position et Dakar, la sénégalaise, en cinquième position. L’enquête de The Economist Intelligence Unit sert notamment aux gestionnaires des ressources humaines pour calculer la rémunération des salariés en poste à l’étranger
 
Les résultats de ce palmarès annuel suscitent parfois la controverse sur les réseaux sociaux. C’était le cas en 2016 alors que Luanda et Kinshasa tenaient le haut de l’affiche des villes les plus chères du continent. Il y était question du coût de la vie des expatriés qui ne cessent de grimper.
 
Des internautes se demandaient notamment comment la vie pouvait être chère pour les expatriés disposant d’un pouvoir d’achat conséquent.
 
«C’est un classement fantaisiste qui ne reflète pas la réalité», s’insurgeait un internaute. Avec des arguments à l’appui : «Un pain coûte un euro en Belgique, ce qui vaut 1500 Francs congolais, alors que le même pain coûte 600 Francs congolais (0,58 euros) à Kinshasa. Dans ce cas, quelle est la ville la plus chère ? Pour un Congolais avec moins d’un dollar par jour, la vie est chère dans la ville. Mais les expatriés ne peuvent pas dire la même chose».
 
Des arguments balayés par un autre internaute pour qui ce classement était parfaitement crédible.
 
«Moi, je suis Africain, et je me balade souvent dans la région. Je peux te rassurer que ce classement est proche de la réalité. Le classement ne dit pas que les expatriés ne peuvent pas payer. Mais qu’ils paient plus cher et parfois pour une faible qualité. A Luanda en Angola et à Kinshasa, c’est notoire. Tu n’as pas de cash, tu t’en sors pas».
 
«Désolé de te le dire, soutient un lecteur, «j’ai été dans ¾ de ces villes, on n’est pas loin de la réalité, rapport qualité prix».
 
Des propos suivis avec attention par un internaute qui fait remarquer aux participants au débat «qu’il y a aussi un classement des villes les plus chères en Europe ou dans le monde. Il se trouve que ce classement est pour l’Afrique».
 
Les villes africaines où il fait bon vivre en 2017
Dans un second Palmarès réalisé par le cabinet Mercier, les enquêteurs se sont penchés sur la qualité de la vie dans le monde. Le classement Mercier se base sur 69 critères parmi lesquels, l’environnement politique, socio-économique et culturel, les services publics, les loisirs et les biens de consommation.
 
Si la ville de Vienne reçoit la meilleure cote sur le plan mondial,  le classement 2017 à l’échelle du continent africain désigne la capitale mauricienne, Port Louis, comme la meilleure ville où il fait bon vivre. Viennent ensuite les villes sud-africaines de Durban, du Cap et de Johannesburg. Et en cinquième position la ville de Victoria, aux Seychelles.
 
Ce classement ne manquera pas aussi de créer la polémique, d’autant plus qu’une autre enquête menée par l’Ecole polytechnique de Lausanne en Suisse donne des résultats bien différents.
 

Vue générale de la ville de Marrakech, élue première ville africaine où il fait bon vivre par l'Ecole Polytechnique de Lausanne. (Photo AFP/Abdelhak Senna)

La médaille d’or à la ville de Marrakech
L’étude réalisée par l’Ecole polytechnique de Lausanne s’est interessée à la qualité de vie des «vrais» habitants des villes africaines, «riches, pauvres, jeunes, vieux, migrants ou autochtones». Les chercheurs se sont penchés pendant une année sur des thématiques liés notamment à la société, à l’habitat, au développement socio-économique, à l’environnement et à la gouvernance.
 
Dans le classement de cette étude publiée par le magazine Afrique Méditerranée Business, la médaille d’or revient à la ville de Marrakech, au Maroc. Elle est suivie par Johannesburg, la sud-africaine, puis par Alexandrie en Egypte, par la ville de Port Louis, à Maurice, et enfin par Tunis, la tunisienne.
 
La plupart de ces villes arrivées en tête ont investi dans les logements, les transports, dans les réseaux d’eau et d’électricité. En queue du palmarès, on trouve des villes qui ont été dévastées par des conflits, comme Bangui, la capitale centrafricaine.
 

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