Vers un nouveau procès de l'Arche de Zoé
Le parquet requiert leur renvoi en correctionnelle pour “ escroquerie, exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption et aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers”, a précisé le cabinet du procureur de Paris. La décision finale sera prise par un juge d'instruction.
Arrêtés le 27 octobre 2007 dans l'est du Tchad alors qu'ils s'apprêtaient à emmener en France 103 enfants, les six membres de l'Arche de Zoé avaient été condamnés deux mois plus tard à huit ans de travaux forcés par la cour criminelle de N'Djamena pour tentative d'enlèvements.
Ils ont été transférés le 28 décembre 2007 en France, où leur peine a été convertie le 28 janvier 2008 en huit ans de prison. Ils ont ensuite été libérés en avril 2008 à la suite d'une grâce du président tchadien.
La procédure française vise les démarches engagées par l'ONG française avant le départ au Tchad. L'association a obtenu des sommes de plusieurs milliers d'euros auprès de dizaines de personnes auxquelles étaient promises l'arrivée, sinon l'adoption, d'un orphelin originaire de la province soudanaise du Darfour, limitrophe du Tchad.
Certaines familles ont déposé plainte et c'est l'origine de la procédure menée à Paris.
Mikaël Roparz, avec agences
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