Une journaliste française contrainte de quitter le Tchad
Ce sont - officiellement - des raisons de "contrôle" qui sont invoquées par les autorités tchadiennes pour justifier du retrait de l'accréditation de Sonia Rolley, correspondante au Tchad pour plusieurs médias français (dont France Info).
Après une attaque rebelle contre N'Djamena le 2 février dernier, le pouvoir tchadien avait instauré l'état d'urgence. Celui-ci autorisait, entre autres, le "contrôle de la presse publique et privée".
A ceci près que l'état d'urgence a été levé dimanche dernier, comme prévu. Mais l'attestation de travail de Sonia Rolley, "suspendue" en février, lui est désormais "définitivement" retirée. La journaliste de 27 ans a quitté le Tchad aujourd'hui.
"Nous avons pris connaissance avec consternation de votre décision de retirer définitivement son accréditation de journaliste à notre pigiste", mesure que l'AFP estime "injustifiable à l'encontre d'une journaliste qui (...) a exercé son métier avec professionnalisme, rigueur et objectivité", a écrit Denis Hiault, directeur de l'information de l'agence, au ministre de la Communication Hourmadji Moussa Doumgor.
Nicolas Sarkozy lui-même avait profité d'une visite au Tchad, le 27 février, pour évoquer son cas avec les autorités. "J'ai très clairement fait savoir aux autorités tchadiennes que ce serait un signal extrêmement désastreux, l'expulsion d'un journaliste (...) Donc, j'ai demandé que ce ne soit pas le cas", avait-il assuré.
Matteu Maestracci avec agences
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