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Un mort après une vague de violence en Tunisie

TUNISIE - Un jeune homme de 22 ans a été atteint d'une balle dans la tête au cours d'affrontements entre des groupes salafistes et les forces de l'ordre, mardi soir. Les troubles sont liés à une exposition, dont des œuvres ont été jugées offensantes pour l'islam.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers lancent des pavés au cours d'affrontements avec des groupes salafistes, à Tunis (Tunisie), le 12 juin 2012. (ZOUBEIR SOUISSI / REUTERS)

Un jeune homme de 22 ans, Fehmi El-Aouini, est mort mercredi 13 juin à Sousse (Tunisie), des suites de ses blessures. Il a été atteint d'une balle dans la tête au cours d'affrontements, mardi, entre des groupes salafistes et les forces de l'ordre. L'hôpital n'a pas précisé s'il faisait partie des émeutiers. Les troubles sont liés à une exposition à La Marsa (banlieue nord de Tunis), qui s'est tenue du 2 au 10 juin, et dont des œuvres ont été jugées offensantes pour l'islam.

La Tunisie sous haute tension après une exposition polémique ( France 2 - Amira Souilem)

Sousse fait partie des gouvernorats sous couvre-feu depuis mardi soir, après la vague de violence. Fehmi El-Aouini aurait été atteint d'une balle juste avant ce couvre-feu, pendant la dispersion par la police d'un rassemblement d'une cinquantaine de salafistes et de casseurs. Ces derniers tentaient d'incendier un poste de police. Selon des sites internet tunisiens, Fehmi El-Aouini était originaire de Tataouine et faisait ses études à Sousse, la grande ville du Sahel tunisien.

Les "extrémistes" et "l'atteinte au sacré" dénoncés par l'Etat tunisien

Les trois présidences tunisiennes (République, Assemblée constituante et gouvernement) ont dénoncé mercredi des "groupes extrémistes". Ils "menacent désormais les libertés, s'arrogent le droit de se substituer aux institutions de l'Etat et tentent de mettre sous leur coupe les lieux de culte, précise un communiqué de la présidence tunisienne. Ces groupes sont infiltrés par des criminels (…). Ce sont les spectres du régime déchu qui tentent de mettre en échec le processus de transition."

Toutefois, les trois présidences condamnent également "l'atteinte au sacré". Celle-ci "ne procède pas de la liberté d'opinion et d'expression, et (…) vise à provoquer et à semer la discorde ainsi qu'à profiter d'une situation sensible pour nourrir les tensions", selon la présidence tunisienne.

Paris préoccupé par ces violences 

La France a exprimé mercredi "sa préoccupation" face aux violences qui ont marqué la Tunisie ces derniers jours.

"La France est attachée à la liberté d'expression sous toutes ses formes, et notamment artistiques, en Tunisie comme partout dans le monde. Nous sommes également attachés à la poursuite de la transition démocratique, conformément aux aspirations des Tunisiens", a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

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