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Tunisie : "des gens qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts" manifestent pour le 7e anniversaire de la révolution

L'anniversaire, dimanche, de la révolution de Jasmin en Tunisie,  est revendicatif. Dans la capitale, les manifestants dénoncent "la pauvreté et le chômage". 

Article rédigé par Yann Gallic - avec Laurent Macchietti
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des manifestants, à Tunis, le 14 janvier 2018, devant le siège du syndicat de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), à l'occasion du 7e anniversaire de la révolution de 2011. (ANIS MILI / AFP)

En Tunisie, la journée de manifestations, dimanche 14 janvier, marque l'anniversaire de la révolution de jasmin et la chute du président Ben Ali en 2011. Alors que la grogne sociale s'est manifesté ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, les slogans, à Tunis aujourd'hui ressemblent à ceux d'il y a sept ans, quand les manifestants réclamaient du travail, de la liberté et de la dignité. 

Un 7e anniversaire de la révolution revendicatif - un reportage à Tunis de Yann Gallic

Le septième anniversaire de la révolution a un goût amer pour beaucoup de Tunisiens. Dimanche, ils sont des milliers rassemblés dans le centre-ville de la capitale. Ces manifestations sont encadrées par une impressionnante présence policière. La société civile, les syndicats, les principaux partis politiques d'opposition sont descendus dans la rue. Mais plus qu'une fête, c'est surtout un jour de colère, selon un enseignant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). "La révolution en 2011 avait des objectifs qu'on n'a jamais atteints", explique ce manifestant. 

Le Tunisien n'a pas de quoi manger, c'est la pauvreté et le chômage. Avec ce gouvernement, on n'a rien vu.

Un manifestant à Tunis

à franceinfo

Avec des slogans et des banderoles contre l'austérité, les manifestants espèrent toujours le retrait de la nouvelle loi des Finances, qui a imposé l'augmentation des prix et des impôts. "Aujourd'hui, on n'en peut plus économiquement. Les gens n'arrivent plus du tout à joindre les deux bouts", clame une participante au rassemblement. Elle estime que "le citoyen a enfin réagi pour dire 'stop', pour dire que les politiques doivent se mettre en question et remettre les priorités sur la table". Et les priorités, martèle-t-elle sont "socio-économiques"

Le gouvernement a annoncé samedi des mesures en faveur des familles les plus démunies. Mais il n'est pas certain que ce geste fasse retomber la contestation. 

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