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Tunisie: colère après l'immolation d'un journaliste

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Durée de la vidéo : 1 min
Article rédigé par France 24 - Hélène Goutany
France Télévisions

La mort par immolation d'un journaliste à Kasserine a provoqué une vague de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. 

Nouvelle nuit de manifestation à kasserine. Des affrontements nocturnes où s'opposent des jeunes des quartiers populaires et les forces de l'ordre.

A l'origine de la colère, l'immolation d'un journaliste, Abdel Razzaq Zorgui.
Un geste que le cameraman avait annoncé dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Ce père de famille y appelait à manifester contre la pauvreté. 

Abdel Razzaq Zorgui:
"Un appel à tous les chômeurs de Kasserine : nous ferons une révolution, et tous ceux qui veulent me rejoindre et me soutenir est la bienvenue. Je vais manifester de mon côté et m'immoler par le feu. Et à ceux qui veulent m'aider, que Dieu les aide".

Un suicide qui fait écho chez ses confrères

 Latifa Labiadh journaliste radio à Amal FM:

"Les raisons du suicide de ce jeune homme sont la pauvreté et la marginalisation, tout comme la situation fragile de la plupart des journalistes en Tunisie".

Treize personnes ont été arrêtées à Kasserine selon le ministère de l'Intérieur. 
Pourtant, les affrontements restent quotidiens dans la région.
Située près de la frontière algérienne, le taux de chomage y atteint 17%.
En 2011 déjà, les habitants de la ville étaient parmi les premiers à sortir dans la rue après le suicide d'un jeune vendeur ambulant. Lui aussi s'était immolé par le feu. 
Ces manifestations furent le point de départ de la révolution contre le régime de Ben Ali.

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