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La Tunisie s'enflamme après le meurtre de Chokri Belaïd

L'assassinat le 6 février au matin de Chokri Belaïd a enflammé Tunis. Spontanément, ses partisans ont accompagné l'ambulance qui ramenait chez lui le corps du leader politique. Il s'en est suivi de violents heurts avec les forces de l'ordre, et un policier a été tué.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une jeune Tunisienne participe à la manifestation après l'assassinat, le 6 février 2013, de Chokri Belaïd. (AFP/Lionel Bonaventure)

La Tunisie est de nouveau au bord du gouffre. L'assassinat du leader de l'opposition est l'étincelle qui met le feu à une poudrière. C'est le premier assassinat politique depuis 2011, et les proches de Chokri Belaïd en ont vite fait porter la responsabilité à Ennahda, le parti islamiste au pouvoir. Rached Ghannouchi, son leader, récuse cette accusation. Selon lui, les auteurs de l'assassinat veulent «un bain de sang» en Tunisie.
 
En effet, la rue s'est immédiatement enflammée, et ce n'est sans doute pas fini. Quatre partis d'opposition laïcs ont appelé à une grève générale le 8 février, jours des funérailles. Des obsèques à haut risque qui pourraient déclencher de nouvelles violences.

Les Tunisiens sont aussi dans l'attente concernant la formation d'un gouvernement de technocrates apolitiques annoncée mercredi soir par le Premier ministre et numéro 2 d'Ennahda, Hamadi Jebali.
Des voix se sont cependant élevées dans le parti islamiste pour dénoncer cette annonce qui a été bien accueillie par l'opposition laïque.

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