Tunisie : les émeutes gagnent la capitale
Cette fois, c'est la capitale qui s'embrase. Du moins, ses faubourgs, pour le moment. Mais la police a dû tirer en l'air ce soir, pour disperser une foule devenue un peu trop haineuse à l'encontre de bâtiments publics... Selon des témoins, des groupes de jeunes s'en sont pris à un autobus, à des commerces et à une banque. A visage découvert. “Nous n'avons pas peur”, criaient certains. Les heurts ont duré deux heures, en début de soirée.
C'est la première fois que des affrontements se passent si près de la capitale, depuis le début des émeutes, à la mi-décembre.
Les manifestants disent protester contre la cherté de la vie, et la pénurie d'emplois dans le pays. Les autorités, elles, dénoncent l'instrumentalisation de ces manifestations par une minorité d'extrémistes violents.
_ Le pouvoir confesse ce soir 23 morts - tués par des policiers en légitime défense, selon lui. “Tous les autres chiffres donnés par la télévision et les agences qui parlent de 40 à 50 (morts) sont totalement faux”, a prévenu le ministre des Communications, Samir Labidi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.