Tripoli manque de tout : le CNT lance un appel à l’aide humanitaire
Les combats ont perdu en intensité dans la capitale libyenne (lire notre article). Une semaine après l’assaut des rebelles, les tirs se font plus sporadiques, et la vie reprend progressivement son cours, avec notamment la réouverture des premiers commerces.
_ Les rebelles s’efforcent de rétablir l’eau et l’électricité, et accusent les forces kadhafistes d’avoir pratiqué la politique de la terre brûlée en se repliant, détruisant les canalisations d’eau et la distribution de l’énergie.
Ce samedi, un véritable charnier a été découvert en lieu et place d'une prison attenante à la dernière base militaire qui était aux mains des forces loyalistes à Tripoli. Les riverains y ont découvert une cinquantaine de corps carbonisés.
_ Ce batiment abritait les troupes d'élite de la 32e Brigade, commandées par Khamis, l'un des fils du colonel Kadhafi.
Appel à l'aide
Le Conseil national de transition (CNT) lance aujourd’hui un appel à l’aide humanitaire internationale. Les combats particulièrement violents entre rebelles et forces loyalistes ont fait des centaines de morts, mais aussi des milliers de blessés.
Dans des hôpitaux débordés, le personnel manque de tout : médicaments, matériels de premiers soins et matériel chirurgical.
Selon le CNT, Tripoli manque également de produits alimentaires de première nécessité. Mais aussi de liquidités dans les banques. Le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, appelle tous les hommes d’affaires libyens à "rapatrier leurs capitaux dans les banques libyennes, particulièrement à l’approche de la fête de l’Aïd el-Fitr" qui marquera la fin du ramadan la semaine prochaine.
De nouveaux membres du CNT, basé à Benghazi, se seraient rendus à Tripoli.
_ L’organe politique des rebelles promet des "procès équitables" pour les anciens dignitaires du régime. Il les appelle à se rendre "pour les protéger et leur éviter une exécution sommaire".
Gilles Halais, avec agences
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