Thomas Dandois et Pierre Creisson sont libres

Soulagement pour les proches de Thomas Dandois et Pierre Creisson. Le juge d'instruction nigérien a ordonné la remise en liberté sous caution. Ils sont sortis du camp pénitentiaire de Kollo, au sud de la capitale, Niamey, à condition de s'acquitter de la somme de dix millions de francs CFA (15.000 euros) chacun. Leur passeport leur a été rendu, ils sont sortis de prison en fin d'après-midi, et devraient prendre un vol pour Paris dans la nuit.

Les familles des deux journalistes on rassemblé la somme nécessaire, mais leur dossier n'est pas clos pour autant. Ils restent mis en cause pour atteinte à la sûreté de l'Etat, un motif passible de la peine de mort.

Ils effectuaient un reportage sur la rebellion touareg, dans le Nord du pays pour la chaîne franco-allemande Arte. Les autorités nigériennes leur reprochent d'avoir outrepassé leurs autorisations, qui parlaient d'un tournage sur la grippe aviaire dans le Sud du pays : “Pour faire ce métier, il faut parfois savoir ne pas respecter certaines règles”, plaidait Robert Ménard, président de Reporters sans frontières. Ils n'auraient jamais pu entrer dans le pays si ils avaient révélé le véritable sujet de leur reportage : la zone de la rebellion touarègue est interdite aux journalistes.

Reste dans cette affaire à faire libérer également le chauffeur des deux français.

Un autre journaliste est emprisonné au Niger, le correspondant de la radio RFI, Moussa Kaka, accusé d'avoir aidé la rébellion touareg. Il est incarcéré depuis le 20 septembre.