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Tchad : le Président Déby remercie Paris

Il y a quelques jours, Idriss Déby était retranché dans les locaux de la présidence à N'Djamena, et les rebelles combattaient l'armée régulière dans plusieurs quartiers de la capitale. Aujourd'hui, la situation semble à nouveau sous le contrôle du président tchadien.
Article rédigé par franceinfo
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Même s'ils affirment s'être seulement "un peu retirés" de N'Djamena, les rebelles sont désormais à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale tchadienne : le danger, s'il n'est pas totalement écarté, s'est un peu éloigné dans l'immédiat pour Idriss Déby.
_ Pour lui, les choses sont claires : "nous avons le contrôle total non seulement de la capitale mais du pays", a-t-il déclaré au cours de sa première conférence de presse depuis le début de la bataille de N'Djamena le week-end dernier.

Conférence de presse qui lui a également -surtout- servi à remercier publiquement la France pour le rôle qu'elle a joué dans cette crise : le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait fait le déplacement aujourd'hui à N'Djamena pour exprimer publiquement le soutien de Paris.
_ Hier, le président Sarkozy avait promis que la France ferait "son devoir" au Tchad s'il le fallait. Ce "devoir, ce serait de protéger, peut-être maintenant de façon plus décisive si le besoin s'en faisait sentir, le gouvernement légal", avait précisé son ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner.

Remerciement pour ce soutien ? Le président tchadien n'exclut pas d'accorder une grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour "tentative
d'enlèvement d'enfants" au Tchad. "A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger (...), ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question", a-t-il dit.

Mais Idriss Déby ne s'est pas contenté de remercier la France : il a également profité de cette conférence de presse pour accuser le Soudan d'être à l'origine de la crise actuelle.

Les combats ont fait au moins un millier de blessés, 20.000 à 30.000 personnes ont fui vers le Cameroun voisin. Au total, 1.231 personnes - 491 Français et 740 étrangers - ont été évacuées depuis samedi de N'Djamena, vers Libreville, selon le ministère français des Affaires Etrangères.

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