Tchad : la France menace les rebelles
La situation reste incertaine au Tchad. D'un côté, le régime du président Idriss Deby peut souffler après les heures chaudes du week-end dernier. Les forces rebelles elles-même admettent s'être “un peu retirées”, à 70 km à l'est de N'djamena, donnant quelque crédit aux communiqués de victoire du pouvoir. Mais de là à avoir “maté” la rebellion, comme le clamait hier le premier ministre tchadien, il semble y avoir encore un grand pas.
D'abord, les forces rebelles restantes sont mal évaluées. Personne ne sait de façon certaine de combien de pick-up ils disposent encore. Ensuite, une nouvelle colonne de véhicules a été repérée, 600 km à l'est de la position actuelle des rebelles. Elle pourrait bien apporter les renforts, le ravitaillement et les munitions qu'ils attendent.
Dans ce contexte, la France réaffirme son soutien au gouvernement d'Idriss Deby. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a fait le déplacement à N'djamena ce matin.
Paris monte aussi d'un cran dans la menace. Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a estimé que le devoir de la France, “ce serait de protéger, peut-être maintenant de façon plus décisive si le besoin s'en faisait sentir, le gouvernement légal”. Propos destinés aux rebelles qui refusent d'amener leur pavillon. Hier ils ont même mis en garde la France contre toute intervention directe, affirmant que les menaces de Paris ne les ont pas dissuadé d'attaquer.
La france dispose de 1450 hommes au Tchad, à travers le dispositif Epervier.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.