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Le Soudan du Sud entre violence et chaos

Le Soudan du Sud continue immuablement à s'enfoncer dans la violence. Médecins sans Frontières tire (une fois de plus) la sonnette d'alarme.
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Juba (Soudan du Sud) Le 3 juin 2014. Prise en charge médicale d'un policier atteint du choléra.


 (AFP PHOTO / SAMIR BOL)

C'est le plus jeune Etat du monde (créé en 2011), et pourtant le Soudan du Sud arrive à battre des records de morts. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et plus de 1,5 million ont été déplacées par la guerre civile qui fait rage depuis 2013. Les combats opposent l’ethnie dinka de Salva Kiir (le président de la république du Soudan du Sud), groupe majoritaire largement représenté dans l’appareil d’Etat, à l’ethnie nuer, celle de Riek Machar ( ancien vice-président du pays, limogé en juillet 2013).

Les violences ont monté d'un cran avec les attaques régulières contre les hôpitaux et les dispensaires qui viennent en aide aux personnes déplacées et réfugiées. «Les violences perpétrées contre les blessés et les malades, contre ceux qui cherchent un refuge dans les hôpitaux et contre les infrastructures médicales elles-mêmes, ne sont pas seulement des violations des lois internationales et des principes humanitaires, mais un affront à la dignité humaine», a affirmé Médecins sans Frontières (MSF). Les malades sont tués jusque dans leur lit et des unités de secours médical ont été entièrement détruites par les flammes.

«A travers ses 30 ans de présence dans le pays, MSF (...) a assisté de façon répétée à des violences contre les personnels, les patients, les véhicules et les infrastructures sanitaires», mais «ce qui est particulièrement alarmant dans le conflit actuel, ce sont l'échelle et l'ampleur des violences», rajoute l'organisation à l'AFP.

Les pourparlers de paix sont à l'arrêt malgré la signature d'un troisième cessez-le-feu. Le pays est au bord de la famine et les décès dûs au choléra se multiplient. Rien qui laisse le moindre espoir d'amélioration... 


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