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Soudan du Sud : trois Casques bleus tués dans l'attaque de leur base

Des milices armées ont attaqué une base de l'ONU à Akobo, dans l'est du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un Casque bleu est déployé au Soudan du Sud, dans l'Etat du Jonglei, le 1er septembre 2011. (TIM MCKULKA / UNMISS / AFP)

L'attaque s'est produite alors que des civils s'étaient réfugiés dans le bâtiment, selon un porte-parole de l'ONU. De jeunes membres de l'ethnie Lou Nuer se sont introduits de force sur une base des Nations unies située à Akobo, dans l'Etat du Jonglei, au Soudan du Sud, a annoncé l'organisation jeudi 19 décembre. Depuis, elle dit avoir perdu le contact avec la base. 

Selon l'ambassadeur de l'Inde aux Nations unies, trois Casques bleus indiens de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) ont été tués. Leurs quarante camarades survivants ont été évacués dans un camp militaire de l'armée sud-soudanaise. L'ONU est sans nouvelles de la trentaine de civils réfugiés sur la base.

Les Nations unies, inquiètes, condamnent

Le porte-parole des Nations unies a par ailleurs fait état "d'informations non confirmées" sur la mort de plusieurs étudiants tués par les forces de sécurité à l'université de Juba, la capitale du Soudan du Sud. Plusieurs centaines d'étudiants se trouvent toujours sur le campus de l'université et ont demandé la protection des Nations unies.

Depuis juillet et le limogeage du vice-président Riek Machar, le Soudan du Sud est en proie à d'importantes tensions politiques. Depuis le 17 décembre, des affrontements survenus à Juba ont fait entre 400 et 500 morts

Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jan Eliasson, a condamné l'attaque d'Akobo et s'est dit "très inquiet" de la dégradation de la situation dans l'Etat du Jonglei. "Il faut que les dirigeants sud-soudanais appellent au calme et à la suspension des hostilités", a-t-il déclaré à la presse, soulignant la nécessité d'un "dialogue politique"

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