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Sainte-Hélène redécouvre son rôle lors de la lutte contre l’esclavage
Il y a neuf ans, au début de la construction de l‘aéroport de Sainte-Hélène, des ossements étaient découverts. Il s’agit des restes de 325 esclaves africains libérés. Au XIXe siècle, en raison de sa position centrale en Atlantique sud, l’île a été le témoin de la traite des esclaves. Ici, la marine britannique a débarqué 25.000 esclaves libérés des bateaux négriers.
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C’est un passé oublié, enfoui au fond de la mémoire collective, qui a ressurgi. Entre 1840 et 1865, quelque 25.000 africains ont débarqué sur l’île. La marine britannique les avait libérés des navires négriers voguant vers l’Amérique, notamment le Brésil. Au Royaume-Uni, la traite est abolie en 1807, puis l’esclavage proprement dit en 1833. Londres devient le fer de lance de l’abolition de l’esclavage. La Royal Navy compte alors en son sein une unité spécialisée dans la lutte contre la traite, le British African Squadron.
Mais cette lutte contre la traite n’était pas aussi philanthropique qu’on pourrait le croire. Il s’agissait d’empêcher les autres puissances de bénéficier des avantages de l’esclavage, disparu dans les colonies britanniques. Ainsi, la saisie de dizaines de navires finit par convaincre Lisbonne d’abandonner la traite en 1839. En tout, 1635 navires négriers furent saisis par la Navy entre 1808 et 1867. Quelque 160.000 esclaves furent sauvés.
Les archives de l’île font état de l’ensemble des débarquements. Ainsi, non seulement on connait le nombre de personnes débarquées, mais également leur état de santé. Sur les 25.000 débarqués à Sainte-Hélène, on a retrouvé les restes de 9.000 d’entre eux. Un héritage encombrant. Les autorités de l'île ont entreposé les restes de 325 d’entre eux dans un bâtiment de la prison de Jamestown. Les ossements ont été mis à jour lors de la construction de l’aéroport.
Un petit groupe d’experts, mandaté par les autorités de Sainte-Hélène a désormais six mois pour leur trouver un lieu de sépulture.
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