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La santé des Africains s’améliore et ils vivent plus longtemps, mais…
Selon un nouveau rapport du Bureau régional de l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié le 30 août 2018, d’importants progrès ont été accomplis d’une manière globale sur le continent africain ces dernières années. Des acquis qui restent fragiles en raison de la qualité des prestations.
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«Les Africains vivent maintenant plus longtemps (…). Près de trois ans de santé de plus, c’est un cadeau qui fait notre fierté à tous», a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS.
Entre 2012 et 2015, l’espérance de vie est passée de 50,9 ans à 53,8. C’est la meilleure progression enregistrée dans toutes les régions du monde, précise le rapport de l'organisation.
Ce qui change
La prévention et le traitement ont permis de réduire de moitié de la mortalité liée aux dix principales pathologies, comme le VIH, la tuberculose ou le paludisme.
En revanche, ce sont les affections chroniques telles que les maladies du cœur et le cancer qui deviennent plus menaçantes et font plus de victimes. «C'est déjà une hécatombe. Et cela va devenir catastrophique si on ne fait rien», soulignait il y a près d’un an le docteur Eric Olele à Géopolis. L’introduction du mode de vie occidental avec une nouvelle alimentation serait responsable de ces pathologies.
Ce qui doit changer
Pour l’OMS, les systèmes de santé fonctionnent très mal: l’accès aux soins et la qualité des prestations restent très insuffisants. En règle générale, ils ne sont pas en mesure de faire face à des épidémies importantes. Il y a surtout un manque d’effectifs criant. On compte par exemple en moyenne deux médecins pour 10.000 personnes alors que la moyenne mondiale est environ de 14 médecins (32 pour 10.000 en Europe).
Pour améliorer les systèmes de santé, il faut bien sûr, plus d’argent mais aussi un meilleur investissement.
Actuellement, une grande partie du budget est consacrée aux produits médicaux plutôt qu'aux dépenses consacrées au personnel de santé.
L’étude de l’OMS formule des recommandations ciblées pour chacun des pays de la région et cite les pays dont les pratiques optimales peuvent servir d’exemple, comme l’Algérie, le Kenya, Maurice ou l’Afrique du Sud.
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