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Hong Kong: le football redonne espoir aux demandeurs d'asile africains

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
A Hong Kong, deux fois par semaine, des demandeurs d’asile africains se retrouvent sur un terrain de football pour partager un match avec une Ă©quipe locale. Ce moment fraternel leur apporte espoir et rĂ©confort. Mais c’est aussi pour eux une façon de s’intĂ©grer. Le sport est un langage universel.

9 photos de Bobby Yip illustrent ce propos

11.000 demandes d'asile sont en attente d’examen, selon le ministĂšre de l'Immigration. Mais il s’agit de demandes d’asiles temporaires, car l'ex-colonie britannique n’a pas signĂ© la convention de l'ONU accordant un statut de rĂ©fugiĂ© permanent aux migrants posant le pied sur le territoire.  (Bobby Yip / Reuters)
et n’a pas le droit de renvoyer chez eux les migrants menacĂ© d’ĂȘtre persĂ©cutĂ©s ou torturĂ©s dans leur pays. Les autoritĂ©s doivent obligatoirement examiner les demandes de protection temporaire des personnes qui invoquent ce risque. Si officiellement l’attente dure environ six mois, dans la rĂ©alitĂ©, elle peut durer plusieurs annĂ©es. Certains dossiers auront la chance d’ĂȘtre transmis au Haut-Commissariat de l'ONU pour les rĂ©fugiĂ©s qui devra alors trouver un pays d'accueil aux migrants. (Bobby Yip / Reuters)
par un impĂ©ratif de rigueur dans l'examen des demandes pour Ă©viter une arrivĂ©e massive de ceux qu'elles prĂ©sentent comme des migrants clandestins», explique «l’Express». Depuis 2009, l’ancienne colonie britannique n’a approuvĂ© que 52 demandes d’asile sur plus de 8000. Ceux dont le dossier est refusĂ© sont renvoyĂ©s dans leur pays d’origine. Certains entreprennent un combat judiciaire.  (Bobby Yip / Reuters)
les demandeurs n’ont pas le droit de travailler. Ils reçoivent des allocations du gouvernement, 154 dollars en coupons alimentaires par mois et 193 dollars pour se loger. Ce qui est peu dans l’une des villes les plus chùres du monde. (Bobby Yip / Reuters)
immense bĂątiment, cĂ©lĂšbre pour ses hĂŽtels bon marchĂ©. Comme l’explique dans «Le Monde» l’anthropologue amĂ©ricain Gordon Mathews, «nulle part au monde, vous ne trouverez une telle variĂ©tĂ© de populations et de nationalitĂ©s dont une trĂšs grande partie d’Africains. Bien sĂ»r, il y a pas mal de trafics, des problĂšmes de drogue ou de prostitution. Mais en gĂ©nĂ©ral, les habitants de Chungking Mansions vivent en harmonie. La police fait rĂ©guliĂšrement des descentes, il n’y a pas la mĂȘme agressivitĂ©, pour ne pas dire le mĂȘme racisme, qu’en Chine continentale.» Ceux qui ont la chance d’avoir une petite amie peuvent parfois partager un logement ensemble. (Bobby Yip / Reuters)
Mais les ONG dĂ©noncent la prĂ©caritĂ© dans laquelle se retrouvent ces personnes et la marginalisation qui en dĂ©coule. Ce que confirme l’avocat des droits de l'Homme Robert Tibbo Ă  Reuters (Ă©galement dĂ©fenseur de Snowden et des rĂ©fugiĂ©s qui l’avaient cachĂ©): «Hong Kong a la rĂ©putation de marginaliser ces demandeurs d'asile. Ils ne peuvent pas obtenir de rĂ©sidence permanente et s’installer ici et donc au final s’intĂ©grer.»  (Bobby Yip / Reuters)
leur redonner espoir et pouvoir rencontrer des Hongkongais, Medard Koya un expatriĂ©, ancien entraĂźneur de football de RĂ©publique centrafricaine, a crĂ©Ă© il y a un an l'Ă©quipe All Black FC. Les joueurs viennent de dix pays africains. Leur devise est «Hearts of Lions». Medard Koya explique: «Que vous veniez d'Afrique, d'Europe, ou d'Asie, quand vous jouez au football, vous profiter simplement de la joie de courir ensemble, de sauter ensemble, ou mĂȘme de chuter ensemble.»  (Bobby Yip / Reuters)
Deux fois par semaine, les demandeurs d'asile africains rencontrent une Ă©quipe locale diffĂ©rente Ă  chaque fois. Lee, un joueur local, pourtant blessĂ© lors d’un match, confirme l’esprit de camaraderie qui rĂšgne sur le terrain.  (Bobby Yip / Reuters)
en voyage d’affaires il y a trois ans Ă  Hong Kong, n’est pas rentrĂ© chez lui aprĂšs que son pĂšre l'a averti que retourner en Afrique de l'Ouest Ă©tait trop dangereux. Son visa expirĂ©, il a demandĂ© l’asile. «Quand je joue au football, je suis excitĂ©. Et je me sens heureux», explique ce membre des All Black FC. Le sport est un langage universel. (Bobby Yip / Reuters)

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