Covid-19 : levée du couvre-feu en Afrique du Sud
Constatant un léger mieux de la situation sanitaire, le gouvernement fait un geste à la veille du réveillon. Mais toutes les autres mesures restent en place.
En ce début d'été austral, les nouvelles en provenance d’Afrique du Sud concernant l’épidémie de coronavirus sont plutôt bonnes. Le pays, qui a vu apparaître en même temps qu'au Botswana le variant Omicron il y a un peu plus d'un mois, constate désormais une décrue des nouvelles contaminations. Au point que, à la veille du réveillon du jour de l'an, les autorités ont décidé de lever le couvre-feu appliqué de minuit à 4 heures du matin depuis un an. Les rassemblements restent toutefois limités à 1 000 personnes en intérieur et au double à l'extérieur. Le port du masque dans les espaces publics est également maintenu."Une augmentation marginale du nombre de décès a été constatée dans toutes les provinces", a déclaré la présidence dans un communiqué, estimant que "tous les indicateurs suggèrent que le pays a vraisemblablement passé le pic de la quatrième vague".
Avec un peu moins de 90 000 contaminations en une semaine, la baisse est de 30% par rapport à la semaine précédente. A la mi-décembre, le variant omicron, ici aussi, faisait des ravages, provoquant 26 000 nouveaux cas par jour. Un mouvement de yoyo qui surprend les professionnels de santé du pays. "La vitesse avec laquelle la quatrième vague due à Omicron a augmenté, atteint un pic, puis décliné a été stupéfiante. Un pic en quatre semaines et un déclin précipité en deux semaines", a estimé Fareed Abdullah du Conseil sud-africain de la recherche médicale, cité par l'AFP.
Un geste pour l'économie
Rosemary Anderson, présidente de la fédération hôtelière d'Afrique du Sud (Fedhasa), se félicite de la levée du couvre-feu, une mesure qui ne peut qu’aider un secteur en difficulté. "Nous avons également affaire à un nouveau variant, qui ne s'est pas traduit cliniquement par plus d'hospitalisations, de maladies graves et de décès causés par rapport aux anciens variants." Rosemary Anderson demande également au gouvernement de réévaluer d'autres mesures comme celles du confinement et de la quarantaine des cas contacts.
Le Premier ministre de la province du Cap-Occidental Alan Winde s’est également félicité de la mesure qui, selon lui, est en adéquation avec le niveau de la pandémie. Dans la province, a-t-il précisé, le risque d'admission est inférieur de 30% à la vague précédente et il est même inférieur de 60% pour les cas graves.
Le pays le plus touché d'Afrique
L'Etat d’urgence sanitaire appliqué depuis mars 2020 demeure cependant en place. Il permet notamment à l’exécutif de se passer de l’accord du Parlement pour instaurer de nouvelles réglementations. A ceux qui réclament son abrogation, la présidence a rappelé qu’il était encore trop tôt pour se séparer "d’un outil qui nous permet d’intervenir en cas d’une situation imprévue liée au Covid." Avec 91 000 décès et près de 3,5 millions de cas, l'Afrique du Sud reste le pays le plus touché d'Afrique.
En clair, les bonnes (ou moins mauvaises) nouvelles ne doivent pas faire oublier les "fondamentaux" : vaccination en premier lieu et respect des gestes barrières.
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